Connaissance de soi

Les 5 blessures de l’âme

Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même

Cet article résume le livre de Lise Bourbeau Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même.

J’avais vaguement entendu parler de cet ouvrage mondialement connu jusqu’à ce qu’une amie me prête le livre et qu’un soin avec une dame tape dans le mille et me permette de désamorcer une de mes blessures.

De la même façon que l’Ennéagramme met en lumière les peurs inconscientes des 9 personnalités, les « 5 blessures » sont un autre angle de vue, aussi intéressant à prendre en compte et à explorer.

J’ai eu envie de faire le parallèle entre ces blessures et les peurs sous-jacentes aux types de personnalités vues par l’Ennéagramme. Chaque type de l’Ennéagramme peut se retrouver dans l’ensemble de ces blessures, néanmoins, je pense que certains sont plus concernés que d’autres.

J’ai voulu écrire sur ce sujet car cela me semble capital pour voir en quoi l’enfant que nous avons été a pu être blessé et comment nous pouvons inconsciemment reproduire les mêmes comportements blessants avec nos propres enfants.

Postulats de départ

L’être humain aspire à être lui-même

Lise Bourbeau explique que l’être humain, en s’incarnant, aspire à être lui-même. Pour cela, il va être confronté à des expériences qui lui permettent de reconnaître ce qui lui va et ne lui va pas et devenir conscient des conséquences de l’expérience.

N’oublie pas que nous sommes tous sur cette planète pour nous souvenir de qui nous sommes, que nous sommes tous Dieu, vivant des expériences dans le plan terrestre. Nous l’avons malheureusement oublié en cours de route, tout au long de nos nombreuses incarnations depuis le début des temps.

Deviens ce que tu es. Nietzsche

Nous choisissons nos expériences de vie

Ensuite, l’idée est d’apprendre à accepter que nous avons choisi de vivre telle ou telle expérience (même inconsciemment).

On parle de blessures de l’âme car une expérience vécue dans la non-acceptation s’accumule dans les vies suivantes.

Accepter une expérience et s’accepter soi-même

Le but du jeu est de vivre la pleine acceptation des situations pour éviter que ne se reproduisent indéfiniment les évènements douloureux.

Elle parle de distinguer l’acceptation d’une expérience et l’acceptation de soi. Cette dernière est plus difficile à détecter car l’ego tente de ne pas être vu.

Par exemple, si une jeune fille a été rejetée par son père car celui-ci désirait un garçon, accepter l’expérience consiste à donner le droit à son père d’avoir désiré un garçon et d’avoir rejeté sa fille. L’acceptation de soi consiste pour la jeune fille, à se donner le droit d’en avoir voulu à son père et de se pardonner de lui en avoir voulu. Il n’y a plus de jugement ni envers son père, ni envers elle. Il ne subsiste que la compassion et la compréhension pour les deux parties d’eux en souffrance.

L’ego a du mal à reconnaître ces blessures en nous car elles montrent que nous faisons pareil à autrui.

Avant même de naître, ton Dieu intérieur attire ton âme vers l’environnement et la famille dont tu auras besoin dans ta prochaine vie. Cette attirance magnétique et ces objectifs sont déterminés, d’une part, parce que tu n’as pas réussi à vivre dans l’amour et l’acceptation dans tes vies précédentes, et, d’autre part, par ce que tes futurs parents ont à guérir à travers un enfant comme toi. Voilà ce qui explique que les enfants et les parents ont en général les mêmes blessures à guérir.

Construction des blessures

L’enfant cherche à être lui-même mais est souvent entravé dans ce processus. De là en découle une douleur, une résignation et une nouvelle personnalité pour devenir ce que les autres attendent de lui. Lise Bourbeau explique que nous créons plusieurs masques pour nous protéger de la souffrance vécue, pour éviter les 5 blessures. Elle explique que l’on peut en avoir plusieurs (mais pas toutes), avec généralement une dominante.

Réalise que ce que tu crains des autres ou ce que tu leurs reproches, tu leur fais aussi, ainsi qu’à toi-même.

Les 5 blessures

Elles sont classées dans l’ordre où elles apparaissent au cours d’une vie.
Elle relie chaque type à un profil physique et des symptômes et maladies récurrents chez chacun.

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Le rejet

De la conception à 1 an. Ne pas sentir le droit d’exister.

Ressenti avec le parent du même sexe.

Il s’agit du masque du fuyant.

Sa plus grande peur est la panique.

Le corps est contracté, étroit, mince ou fragmenté. Les yeux sont avec de la peur ou l’impression de masque autour des yeux.

Caractère détaché du matériel, perfectionniste, intellectuel, passe par des phases de grand amour à des phases de haine profonde, ne croit pas à son droit d’exister, difficultés sexuelles, se croit nul, sans valeur. Recherche de la solitude. Effacé. Capacité à se rendre invisible. Trouve différents moyens pour fuir. Part en astral facilement. Se croit incompris. Difficulté à laisser vivre son enfant intérieur.

Alimentation : appétit coupé par les émotions ou la peur. Petites portions. Pour fuir : sucre, alcool ou drogue. Prédisposition à l’anorexie.

Maladies possibles : peau, diarrhée, arythmie, cancer, problèmes respiratoires, allergies, vomissement, évanouissement, coma, hypoglycémie, diabète, dépression, suicidaire, psychose.

Celui qui souffre de rejet alimente sa blessure chaque fois qu’il se maltraite et chaque fois qu’il fuit une situation.

Le type 5 de l’Ennéagramme me paraît être le plus concerné par cette blessure.
Je vois aussi ceux-ci : 1, 4, 9.

L’abandon

Entre 1 an et 3 ans.

Ressenti avec le parent du sexe opposé.

Il s’agit du masque du dépendant.

Sa plus grande peur est la solitude.

Le corps est long, mince et manque de tonus. Affaissement, jambes faibles, dos courbé. Les bras semblent trop longs et pendent le long du corps, parties du corps tombantes ou flasques. Les yeux sont grands, tristes. Regard qui tire.

Caractère : victime, fusionnel. Besoin de présence, d’attention, de soutien. Difficulté à faire ou à décider quelque chose seul. Demande de conseils et ne les suit pas nécessairement. Voix d’enfant. Difficulté à accepter un refus. Pleure facilement. Attire la pitié. Un jour joyeux, un jour triste. S’accroche physiquement aux autres. Vedette. Recherche l’indépendance. Aime le sexe.

Alimentation : Bon appétit, boulimique. Aime les aliments mous, mange lentement.

Maladies possibles : Dos, asthme, bronchites, migraines, hypoglycémie, agoraphobie, diabète, glandes surrénales, myopie, hystérie, dépression, maladies rares qui attirent davantage l’attention, maladies incurables.

Celui qui vit de l’abandon nourrit sa blessure chaque fois qu’il abandonne un projet qui lui tenait à cœur, qu’il se laisse tomber, qu’il ne s’occupe pas assez de lui-même et qu’il ne se donne pas l’attention dont il a besoin. Il fait peur aux autres en s’accrochant trop à eux et s’arrange ainsi pour les perdre et se retrouver à nouveau seul.

Le type 2 de l’Ennéagramme me paraît être le plus concerné par cette blessure.
Je vois aussi ceux-ci : 4, 6, 9.

L’humiliation

Entre 1 an et 3 ans avec le parent qui s’est occupé de son développement physique, en général la mère.

Manque de liberté, s’est senti humilié par le contrôle de ce parent.

Il s’agit du masque du masochiste.

Sa plus grande peur est la liberté.

Le corps est gros, rondelet, taille courte, cou gros et bombé, tensions au cou, à la gorge, aux mâchoires et au pelvis. Visage rond, ouvert. Les yeux sont grands, ronds, ouverts et ont l’innocence d’un enfant.

Caractère : Il a fréquemment honte de lui-même et des autres ou peur de faire honte. Il n’aime pas aller vite, connaît ses besoins mais ne les écoute pas. En prend beaucoup sur son dos. Contrôle pour éviter la honte. Il se croit malpropre, sans cœur, moindre que les autres. Fusionnel, s’arrange pour ne pas être libre car « être libre » signifie « illimité ». s’il est sans limite, il a peur de déborder. Joue à la mère. Hypersensible. Se punit en croyant punir l’autre. Vit du dégoût. N’écoute pas ses besoins sexuels (honte). Compense et se récompense par la nourriture.

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Alimentation : Aime les aliments riches en gras, le chocolat. Boulimique ou plusieurs petites portions. Honte de s’acheter ou de manger des sucreries.

Maladies possibles : Dos, épaules, gorge, angines, laryngites, problèmes respiratoires, jambes, pieds, varices, entorses, fractures, foie, glande thyroïde, démangeaisons de la peau, hypoglycémie, diabète, cœur.

Celui qui souffre d’humiliation alimente sa blessure chaque fois qu’il se rabaisse, qu’il se compare aux autres en se diminuant et qu’il s’accuse d’être gros, pas bon, sans volonté, profiteur etc. Il s’humilie en portant des vêtements qui le désavantagent et en les salissant. Il fait souffrir son corps en lui donnant trop de nourriture à digérer et à assimiler. Il se fait souffrir en prenant sur lui les responsabilités des autres, ce qui le prive de sa liberté et de temps pour lui-même.

Le type 9 de l’Ennéagramme me paraît être le plus concerné par cette blessure.
Je vois aussi ceux-ci : 2, 3, 4.

La trahison

Entre 2 et 4 ans avec le parent du sexe opposé.

Il s’agit du masque du contrôlant.

Sa plus grande peur est la dissociation, la séparation, le reniement.

Le corps exhibe force et pouvoir. Chez l’homme, épaules plus larges que les hanches. Chez la femme, hanches plus larges et fortes que les épaules. Poitrine bombée. Ventre bombé. Les yeux ont un regard intense et séducteur et qui voient tout rapidement.

Caractère : Se croit très responsable et fort. Cherche à être spécial et important. Ne tient pas ses engagements et ses promesses ou se force pour les tenir. Ment facilement. Manipulateur, séducteur, a beaucoup d’attentes. D’humeur inégale. Convaincu d’avoir raison et essaie de convaincre l’autre. Impatient, intolérant. Comprend et agit rapidement. Performant pour être remarqué. Comédien. Se confie difficilement. Ne montre pas sa vulnérabilité. Sceptique.

Alimentation : Bon appétit, mange rapidement, ajout sel et épices, peut se contrôler lorsqu’il est occupé mais perd le contrôle par la suite.

Maladies possibles : Maladies de contrôle et de perte de contrôle, agoraphobie, spasmophilie, système digestif, maladies finissant en « ite », herpès buccal.

Celui qui vit de la trahison entretient sa blessure en se mentant, en se faisant croire des choses fausses et en ne tenant pas ses engagements avec lui-même. Il se punit en faisant tout lui-même parce qu’il ne fait pas confiance aux autres et qu’il ne délègue pas. Ou lorsqu’il le fait, il est tellement occupé à vérifier ce que les autres font qu’il se prive de bon temps pour lui-même.

Le type 8 de l’Ennéagramme me paraît être le plus concerné par cette blessure.
Je vois aussi ceux-ci : 3, 6, 7.

L’injustice

Entre 4 et 6 ans avec le parent du même sexe.

Il s’agit du masque du rigide.

Sa plus grande peur est la froideur.

Le corps est droit, rigide, le plus parfait possible, bien proportionné. Fesses rondes, petite taille serrée par vêtement ou ceinture. Mouvements rigides. Peau claire, mâchoire serrée, cou raide, droit de fierté.

Les yeux sont clairs et ont un regard brillant et vivant.

Caractère : perfectionniste, envieux, se coupe de ressenti. Se croise souvent les bras. Performant pour être parfait. Trop optimiste. Vivant, dynamique. Se justifie beaucoup. Difficulté à demander de l’aide. Cache sa sensibilité. Ton de la voix sec et rapide. N’admet pas qu’il vit des problèmes. Doute de ses choix. Se compare à mieux et à pire. Difficulté à recevoir en général. Trouve injuste d’en obtenir moins et encore plus injuste d’en recevoir plus que les autres. Difficulté à se faire plaisir sans se sentir coupable. Ne respecte pas ses limites, s’en demande beaucoup. Aime l’ordre, se contrôle. Rarement malade. Colérique, froid, difficulté à montrer son affection. Aime avoir une apparence sexy.

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Alimentation : Il préfère les aliments salés aux sucrés. Aime tout ce qui est croustillant. Se contrôle pour ne pas grossir. Se justifie et a honte lorsqu’il perd le contrôle.

Maladies possibles : burn-out, anorgasme (femme), éjaculation précoce ou impuissance (homme), maladies finissant en « ite » comme tendinite, bursite, arthrite, etc. Torticolis, constipation, hémorroïdes, crampes, circulation du sang, foie, varices, problèmes de peau, nervosité, insomnie, mauvaise vision.

Celui qui souffre d’injustice favorise sa blessure en étant beaucoup trop exigeant avec lui-même. Il ne respecte pas ses limites et se fait vivre beaucoup de stress. Il est injuste envers lui-même car il se critique et a de la difficulté à voir ses qualités et ce qu’il fait de bien. Il souffre quand il ne voit seulement que ce qui n’est pas fait ou l’erreur faite. Il se fait souffrir en ayant de la difficulté à se faire plaisir.

Le type 1 de l’Ennéagramme me paraît être le plus concerné par cette blessure.
Je vois aussi ceux-ci : 3, 5

La guérison des 5 blessures

L’acceptation, un élément déclencheur

Aimer et accepter une blessure signifie la reconnaître, savoir que tu es revenu.e sur cette terre pour guérir ce genre de blessure et accepter que ton ego a voulu te protéger en créant un masque. Remercie toi d’avoir eu le courage de créer et d’entretenir un masque qui a contribué à t’aider à survivre.

4 étapes

La guérison passe par l’étape inverse de la création des blessures, à savoir :

1- La résignation

2- La révolte face à la douleur vécue, lorsque tu ressens de la résistance à accepter ta responsabilité ou de la révolte en lisant le contenu des blessures dans le livre.

3- Ressentir la douleur de ne pas avoir pu être nous-mêmes

4- Être nous-mêmes

La guérison passe également par le fait de se donner le droit de trahir, rejeter, abandonner, d’humilier, d’être injuste. Plus on se donne ce droit, moins on le fera.

Lise Bourbeau ne demande pas à être crue, elle propose que ses lecteurs expérimentent !

Les 5 blessures en voie de guérison

La blessure du rejet est en voie de guérison lorsque tu prends de plus en plus ta place, que tu oses t’affirmer. En plus, si quelqu’un semble oublier que tu existes, tu peux être quand-même bien dans ta peau.

La blessure d’abandon est en train de se rétablir lordque tu te sens bien même si tu es seul et que tu recherches moins l’attention. La vie est moins dramatique. Tu as de plus en plus envie d’entreprendre des projets et même si les autres ne t’appuient pas, tu peux continuer.

La blessure d’humiliation est en voie de guérison lorsque tu prends le temps de vérifier tes besoins avant de dire oui aux autres. Tu en prends beaucoup moins sur tes épaules et tu te sens plus libre. Tu arrêtes de te créer des limites pour toi. Tu es capable également de faire des demandes sans te croire dérangeant ou emmerdant.

La blessure de trahison est en voie de guérison lorsque tu ne vis plus autant d’émotions au moment où quelqu’un ou quelque chose vient déranger tes plans. Tu lâches prise plus facilement (= ne plus être attaché aux résultats, à ta planification). Tu ne cherches plus à être le centre d’attraction. Lorsque tu es très fier de toi suite à un exploit, tu peux être bien même si les autres ne te reconnaissent pas.

La blessure d’injustice est en train de se rétablir lorsque tu te permets d’être moins perfectionniste, de faire des erreurs sans vivre de colère ou de critique. Tu t’accordes le droit de montrer ta sensibilité, de pleurer devant les autres sans perdre le contrôle et sans peur du jugement des autres.

Pour les qualités inhérentes aux personnes portant ces blessures, une fois qu’elles s’en sont libérées, je t’invite à te procurer le livre pour avoir ces autres détails.

T’es-tu reconnu.e quelque part ? Quelles prises de conscience as-tu faites ?

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8 commentaires

  • audrey

    Merci bcp pour cet article très complet et très bien expliqué. Je suis persuadée qu’une grande partie de notre construction et de nos blessures viennent effectivement de note enfance. A nous de trouver la force d’y remédier en travaillant sur nous meme avec bcp d’acceptation, de pardon et d’amour de soi.

  • Valériane

    Effectivement j’ai aussi très souvent entendu parler de ce livre que je n’ai pas encore lu. Ton résumé me suffit 😃 merci beaucoup c’est une très bonne idée cet article. Je me reconnais dans les 5 blessures je me demande si c’est possible ou si c’est mon ego ahah 😅

    • Bastienne

      coucou Valériane, Lise Bourbeau dit qu’on ne peut pas toutes les avoir. A mon avis, on peut quand-même être sensible, dans le sens où ces termes là ne laissent personne indifférent, mais de là à être « conditionné » et touché fort par les 5, je ne pense pas.

  • emma

    Très bon article merci beaucoup ; j’avais lu ce livre des 5 blessures qui aident à comprendre pas mal de choses en psychologie et sur les maladies que l’on développe ; le concept des différentes blessures est intéressant ; le rapporter au parent est plus discutable, cela dépend des histoires de vie. L’amour et l’acceptation de soi et de ses souffrances sont des clés précieuses pour guérir. Merci pour ce partage

    • Bastienne

      Merci pour ton commentaire 🙂 Que veux-tu dire exactement par le fait que le rapport au parent est plus discutable ? Personnellement, je crois qu’un adulte blessé peut faire un parent blessé et peut potentiellement être un parent blessant. Si celui-ci prend conscience de ses blessures, il évite de fourguer sa « patate chaude » à ses enfants. Les 5 blessures sont un angle de vue (parmi d’autres) pour aller voir ses blessures liées à ses histoires de vie justement.

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