Périnatalité & petite enfance

Podcast n°3 : souhait de la physiologie à la maternité, Mégane témoigne

Cette série de podcasts entre dans le cadre de mon défi d’interviewer 21 femmes sur leur projet d’enfanter au plus près de la physiologie, que je m’étais fixé dans mon premier article de la rubrique Périnatalité.

Je t’invite à farfouiller dans cette rubrique (par exemple les articles sur les pleurs des bébés avec des approches originales, le placenta, l’ostéopathie, le watsu, LE régime alimentaire pour être en santé avec une belle silhouette enceinte, et d’autres à venir).

Rappel de ce qu’est la physiologie

Petit rappel comme à chaque début de podcast sur ce thème, l’accouchement physiologique ou « naturel » équivaut à l’intervention la plus minimale possible de la part du corps médical : par voie basse, sans péridurale ni épisiotomie ni instruments (forceps, ventouse).

Allons plus loins dans cette définition : le respect du rythme de la femme en train d’accoucher, donc ne pas interférer dans sa « bulle » en la ramenant à des questionnements pratico-pratiques ou en la faisant paniquer.

Pour le corps médical, accouchement physiologique veut uniquement dire par voie basse, et n’exclue aucunement les autres options citées ci-dessus.

Projet de naissance naturelle non assumé

Mégane savait ce qu’elle voulait : donner naissance à son enfant le plus naturellement possible. Elle s’était renseignée sur la physiologie de l’accouchement, connaissait les bienfaits de l’eau chaude, le fait de rester mobile pendant les contractions, avait fait de la sophrologie, des respirations, des points de pression.

Mais elle a donné son projet de naissance le jour de la naissance en arrivant à la maternité.

Le jour J, c’est un peu trop tard pour leur donner le projet.

En la questionnant, je me suis rendue compte que pour Mégane, et sûrement comme beaucoup d’autres, le poids de l’avis de l’entourage et du personnel médical est tellement fort que le fait de ne pas affirmer haut et fort son projet est une manière de se protéger de la déception et des remarques du style « je te l’avais bien dit » (que tu craquerais pour la péridurale).

Pour son deuxième enfantement, elle a bien l’intention d’affirmer sa volonté car cette première naissance lui a permis de voir qu’elle était capable de la vivre sans être traumatisée.

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Mégane ajoute également l’importance de s’affirmer davantage auprès du personnel médical. Souvent, les femmes n’osent pas pour un premier bébé, et c’est bien dommage.

Physiologie respectée …jusqu’à la poussée

Mégane était dans la baignoire. Lorsqu’elle a senti une poussée, c’était panique à bord pour les 2 sages-femmes présentes. Elle devait sortir de l’eau, car cette maternité n’acceptait pas les naissances dans l’eau.

Elle a dû sortir de la baignoire; s’est retrouvée sur le dos, en position gynécologique, les pieds dans les étriers, à dilatation du col à 9 pendant 1h. Elle avait naturellement envie de pousser mais ni les sages-femmes ni la position ne lui permettaient de vivre ce qu’elle sentait.

Une fois dehors, je suis sortie de ma bulle. Si j’avais pu rester dans mon p’tit cocon, en une demi-heure, ça aurait été fini.

Compagnon de Mégane et leur bébé

Accoucher de manière physiologique est une invitation à être actrice de sa maternité

Mégane souligne le pourcentage élevé de naissances sous péridurale en France : environ 80%, alors que des pays frontaliers à la France en sont à 50%. Ce tel décalage provient selon elle d’un état d’esprit qu’elle a rencontré autour d’elle, à savoir que bon nombre de femmes « se laissent accoucher ».

Le problème est que bien souvent, ce n’est pas une solution de facilité. En effet, il se peut que la péridurale ne fonctionne pas, que l’efficacité des contractions diminue, qu’il y ait recours aux instruments, ou que ça finisse en césarienne.

Certaines ne veulent pas savoir car elles ont peur de ce qu’elles vont apprendre. Mais on risque de le vivre sans savoir qu’on le vit. Si on s’était renseigné, on aurait pu l’éviter.

Pour elle, le rôle de mère commence pendant la grossesse, et même avant, et encore plus pendant l’accouchement pour pouvoir accompagner notre bébé dans cette épreuve.

Sa recommandation de lecture

Message d’une sage-femme pour une naissance libre

Une amie sage-femme de Mégane lui a conseillé cet ouvrage qui l’a grandement aidé à lâcher prise, que ce soit pour la naissance de son enfant, comme pour sa vie quotidienne. Il aborde également des notions comme la mémoire du corps et l’influence du vécu de la famille.

Tu partages l’article à la femme enceinte que tu connais ? Et tu peux aller faire un tour sur le 1er et le 2e témoignage !

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4 commentaires

  • Chloé

    Pour mon premier enfant, j’ai bien parlé de mon projet de naissance à l’avance lors d’un rendez-vous à la maternité. Seulement le jour J, l’équipe ne l’a pas lu et a suivi son protocole habituel de façon mécanique. Le cordon a été clampé rapidement malgré notre demande d’attendre qu’il ait cessé de battre. Pour le deuxième, je suis allée au bout de mes envies avec un accouchement de rêve à la maison 😊

    • Bastienne

      Bonjour Chloé, malheureusement, les volontés d’enfantement physiologique à l’hôpital sont peu souvent respectés pour des raisons économiques et politiques avant tout. Bravo pour ton 2e projet accouchement qui t’a permis de vivre ton rêve 🙂 !!!

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