Enfance

Zoom sur le TDAH

Le TDAH, c’est quoi ? TDAH est l’acronyme de Trouble Déficitaire de l’Attention (avec ou sans) Hyperactivité.

L’ensemble de cet article est un résumé issu de ma compréhension du livre de Jean-Claude St-Onge – TDAH ? Pour en finir avec le dopage des enfants.

Je l’ai trouvé précis et très sourcé, l’auteur québécois sait de quoi il parle ! Ses recherches ont surtout été faites en Amérique du Nord.

Le TDAH est moins à la mode en France car lorsque l’enfant présente une particularité, l’accent est mis sur la recherche de ce qui pose problème dans son environnement. Même la Caisse d’Assurance Maladie le dit ! Alors qu’aux Etats-Unis, la vision première est de dire que l’enfant a un problème qu’il faut régler avec des médicaments. 

Néanmoins, il m’a paru important d’écrire à ce sujet, pour aller à l’encontre de l’étiquetage grandissant, précoce et infondé des enfants. L’auteur parle également de l’effet des médicaments donnés aux enfants et au adolescents. C’est une vraie catastrophe ! Mais ce n’est pas l’objet de mon résumé ici. Pour vous procurer le livre, c’est par ici !

Le TDAH n’a aucun fondement scientifique

Allons droit au but !

II n’existe aucune mesure ou test objectif pour identifier un TDAH, de même que l’ensemble des troubles mentaux.

L’imagerie médicale ne joue aucun rôle reconnu en matière de diagnostic psychiatrique au delà de sa capacité à exclure des facteurs médicaux tels que les tumeurs ou les traumatismes du cerveau. L’IRM a réussi à montrer la plasticité cérébrale, qui est la capacité du cerveau à se réorganiser en fonction de l’expérience vécue.

Il est parfois dit que le TDAH a une origine héréditaire, qu’il s’agit d’une pathologie génétique, donc innée, provenant d’un déséquilibre chimique.

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En fait, les études sont contradictoires. 

Il n’y a aucune preuve que le TDAH soit à la fois un trouble neurologique, d’origine génétique, présent dès la conception, fortement héréditaire et impliquant un déficit en dopamine et/ou noradrénaline.

Jean-Claude StOnge

La cause serait plutôt environnementale, due aux polluants.

Nouvelle mode de tests et de surmédicalisation

  • Des études réalisées dans plusieurs pays montrent qu’environ 20% des enfants reçoivent un diagnostic TDAH parce qu’ils sont les plus jeunes de leur groupe. Cela fausse le diagnostic car ils n’ont pas le même degré de maturité, ni intégré les codes scolaires.
  • Il y a une explosion de diagnostics aux Etats-Unis avec énormément de publicité et de pression sur les parents, les médecins et les enseignants. Il y a eu des cas d’enfants exclus de l’école car les parents ne voulaient pas leur donner de médicaments, alors même que le diagnostic du neuropsychologue excluait ce diagnostic. Il est en effet plus facile de donner une étiquette à l’enfant que de remettre en question le système scolaire.
  • Le DSM (le manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux) prévoit un questionnaire pour diagnostiquer le TDAH. Mais ce que l’on constate, c’est que les termes sont vagues et flous (par exemple le mot « souvent ») et les questions se répètent. C’est un outil inadéquat. A titre d’exemple, certaines réponses au questionnaire variaient selon quand l’adolescent y répondait.
  • Les questions mettent surtout le focus sur les symptômes, sans prendre en compte le contexte: l’environnement social, écologique et psychologique de l’enfant.
  • Le TDAH inclus toute une gamme de comportements considérés comme normaux. Puisque la vaste majorité des enfants (86%) reçoit un diagnostic allant de léger à modéré et comme il n’y a pas de frontière claire qui délimite le normal du pathologique, ils constituent un bassin important de surdiagnostic.
  • Plus de la moitié des diagnostics sont attribués sans que les enfants présentent des symptômes qui nuisent significativement à leur fonctionnement.

TDAH ou question de maturité ?

  • Selon quand sont faits les tests à l’entrée à l’école, les enfants les plus jeunes sont plus souvent diagnostiqués TDAH que les autres. Les symptômes légers à modérés peuvent être confondus avec le comportement normal de l’enfant (tenir sa langue, attendre son tour, oublis, avoir la bougeotte, être distrait). Le manque de maturité n’est pas une maladie.
  • Il est normal que l’enfant ait la bougeotte après une journée d’école où il a dû rester assis.
  • Il y a une tendance plus grande à être diagnostiqué TDAH quand le jeune s’ennuie à l’école et ne sait pas ce qu’il aime ni ce qu’il veut faire
  • Le TDAH est une question de rythme, pas de pathologie. Les étapes du développement sont normales (même quand elles ont 3 ans de retard). Les chercheurs ont analysé avec une imagerie médicale 223 enfants dits TDAH. Durant l’adolescence, les connexions cérébrales inutilisées sont supprimées, c’est ce que l’on appelle l’élagage synaptique. Le cortex s’amincit, les filles sont plus précoces d’un à deux ans dans cette étape. La partie qui se développait plus rapidement était celle des mouvements, d’où la tendance à l’hyperactivité.
  • Des enfants diagnostiqués TDAH ne l’étaient plus à 95% une fois adultes.
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TDAH ou contexte de vie ?

  • Qui est là en premier ? l’hyperactivité et/ou l’inattention ou est-ce le résultat d’autre chose ? En 2010 aux EU, 87% des enfants qui avaient reçu un diagnostic de TDAH étaient par ailleurs médicamentés. Beaucoup d’enfants et d’adolescents sont polymédicamentés car ils ont d’autres symptômes à côté (énurésie, abus de substances, syndrome Gilles de la Tourette, épilepsie) avec diagnostics psychiatriques suivants : anxiété généralisée, dépression majeure, trouble des conduites, trouble oppositionnel avec « provocation », bipolarité. Quand un enfant reçoit un diagnostic TDAH, s’agit-il de X maladies ou bien X expressions de la même souffrance ?
  • Plusieurs enfants présentent des symptômes d’inattention et d’hyperactivité parce qu’ils manquent de sommeil, ont des problèmes de développement tels que la dyslexie, parce que l’école ne tient pas compte des changements de cycle veille/sommeil à l’adolescence.
  • Beaucoup d’enfants sont inattentifs, impulsifs ou hyperactifs parce qu’ils vivent des situations familiales difficiles qui se traduisent par de l’anxiété, une humeur dépressive, de l’agressivité, de la révolte.
  • Il existe un pourcentage inconnu d’enfants qui reçoit ce diagnostic parce qu’au moment de la grossesse ou dans les premières années de leur vie, ils ont été exposés à des substances neurologiques. Les causes sont ici environnementales.
  • Le stress et les traumatismes ont des effets similaires au TDAH. Lorsque les familles sont plus pauvres ou en difficulté; lorsqu’il y a une grosse pression sur les parents, qui ont par ailleurs un rythme effréné pour juste arriver à joindre les 2 bouts, il est plus facile de recevoir ce genre de diagnostic.

Et si mon enfant souffre de troubles de l’attention et d’hyperactivité, que faire ?

Même si certains diagnostics peuvent apporter un certain soulagement, je doute que celui du TDAH le soit. En tous les cas, il convient de creuser derrière ce diagnostic pour identifier les causes profondes du mal-être de l’enfant.

L’auteur conseille d’aller voir dans ces directions :

  • Formation des parents. Je complète en précisant : formation à l’éducation qui prend en compte nos émotions de parents, celles de l’enfant, qui le prennent en compte dans sa singularité, dans son histoire.
  • Thérapie cognitive-comportementale pour l’enfant.
  • Développement des habilités sociales. Cela passe selon moi par l’exemple des parents.
  • Pratique d’un exercice physique pour l’enfant
  • Relaxation
  • Diète appropriée, suppression colorants et additifs alimentaires, boissons sucrées et aliments industriels et notamment des phosphates. Un lecteur m’a gentiment fait passer un document que je t’invite à télécharger, qui explique la cause de l’hyperactivité par l’ingestion des phosphates.
  • Prise en compte des conditions de vie de l’enfant, au lieu d’agir sur le comportement, agir sur ce qui fait qu’il va mal
  • S’assurer que l’enfant ait un sommeil suffisant.
  • Prise de contact avec le corps et l’environnement. Autrement dit, c’est prendre contact avec le réel de nos 5 sens. Cela passe donc également par le fait de passer moins de temps devant des écrans quels qu’ils soient.
  • Et personnellement, j’ajouterais le fait de ne pas prendre les symptômes de l’enfant comme étant son problème uniquement, mais comme la manifestation de symptômes du système familial dans son ensemble. Je t’invite à visiter 2 de mes articles pour compléter celui-ci: Connais-tu le jeu « maladie a dit : cherche et trouve » et Comment guérir le transgénérationnel ?  
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