intention, but
Périnatalité & petite enfance

Quelle intention pour ton accouchement ?

Venant de donner naissance à notre troisième enfant (par ici pour lire le récit de cette naissance à la maison), j’ai réalisé quelque chose d’important que je souhaite te partager, pour que toi aussi, tu puisses te donner le plus de chance de vivre un accouchement en accord avec toi !

Je pense que le fait de se donner une intention et visualiser son accouchement est une des composantes qui permet de le vivre ainsi. A toi de choisir ce que tu veux vivre, au plus profond de toi !

Mon expérience

Je m’aperçois avec ces 3 enfantements, que j’ai toujours vécu ce que je souhaitais au fond. Avoir et exprimer mon intention s’est soldé par des naissances qui allaient dans ce sens, au lieu de juste laisser le sort décider pour moi.

Cela n’a, je pense, jamais été de doux souhaits irréalistes avec des dénouements dus à la chance. Car derrière, il y a eu de la préparation physique, émotionnelle et intellectuelle.

1ère naissance à la maison : état d’esprit et intention

J’ai traversé des états émotionnels intenses pendant cette grossesse.

Mon intention était, si je l’exagère un peu, de sortir vivante et indemne de cette expérience ! J’avais beaucoup de peurs, notamment de l’accouchement, mais qu’il ait lieu en structure hospitalière ou à la maison ne changeait pas grand chose pour moi, même si la maison me rassurait davantage.

Il se trouve que j’en suis sortie indemne, je l’avais fait, youhou !!! Mais j’étais « éreintée », c’était le mot que je disais après sa naissance. Bébé était né en 11h, dont 4h relativement intenses.

J’ai pu bénéficier de soins ostéopathiques rapidement, et recevoir du soutien de la part du groupe au sein duquel je vivais, comme par exemple, en post natal, des repas préparés par les familles vivant sur le même lieu, quelques heures de garde en portage, des conseils pratico-pratiques. Ceci était fort appréciable !

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2ème naissance en maison de naissance : état d’esprit et intention

Mon intention principale était de former une équipe avec mon bébé et d’accoucher rapidement. Mon premier accouchement m’avait laissé la marque de la douleur et de l’épuisement physique. Je voulais éviter cela. De plus, je voulais immortaliser ce moment par la photographie. Tu peux voir l’article correspondant « photographier son accouchement ?!« 

J’ai vécu ce que je souhaitais ! Je parlais à mon bébé tout haut pendant sa traversée, et il se trouve qu’il est arrivé relativement rapidement, en 5h, en comptant les premières contractions à la maison.

J’ai pu me relever rapidement, prendre une douche après la sortie du placenta, ce qui a suscité un peu d’étonnement de la part de ma sage-femme. J’ai aussi perdu peu de sang.

Et enfin, j’ai pu avoir de magnifiques clichés de ce moment !

3ème naissance à la maison : mon état d’esprit et intention

Mon envie profonde était d’avoir le courage d’enfanter sans présence médicale. C’est ce qu’on appelle un ANA, accouchement non assisté.

Cependant, connaissant la part de moi qui aime être rassurée médicalement, il était plus judicieux que l’on fasse appel à une sage-femme. Même si celle-ci était complètement ouverte à ce que l’on vive ce souhait et qu’on l’appelle …une fois l’enfant né.

Mon intention n’était cette fois, pas la rapidité, mais d’être dans la conscience accrue de chaque sensation en moi et de là où je me trouve dans le processus de naissance.

Je voulais accueillir et embrasser pleinement l’enfantement, instant après instant sans me préoccuper de la contraction suivante.

Mon autre souhait était d’accueillir moi-même ma fille dans mes bras à sa sortie, d’avoir cette présence d’esprit suffisante pour vivre cela.

Enfin, l’idée d’accoucher dans l’eau me plaisait, ou au moins le fait de bénéficier de cet élément pour la détente et l’éventuelle accélération du travail. Nous avions prévu la piscine spéciale pour l’accouchement, prêtée par les sages-femmes.

Je peux dire que j’ai tout vécu, sauf la naissance en piscine avec mon cher petit dauphin !

Ma fille est née 10 min avant que la sage-femme n’arrive, donc une sorte d’ANA inopiné ! Et je l’ai accueilli dans mes bras.

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J’étais tellement dans l’instant que je ne percevais pas exactement où j’en étais dans le processus, certainement dans un « ailleurs ». De plus, j’étais dans l’accueil de la contraction qui s’en venait, avec une visualisation d’ouverture.

Se donner une intention, un cap, pour son accouchement

Pourquoi ? Accoucher est un réflexe !

Tu pourrais me rétorquer qu’il n’y a pas besoin de se préparer, car après tout, accoucher est un acte réflexe ! Sauf que l’on vit dans une société qui médicalise les naissances et que l’on hérite du vécu des générations précédentes et des traumatismes qui vont avec. Tout ceci a une incidence sur ce processus naturel.

Vécu familial et son propre vécu, perceptions de la naissance…

De nombreux paramètres entrent en ligne de compte pour un accouchement, notamment le vécu de la lignée et son propre vécu. Si sur les générations précédentes, des femmes sont mortes en couche, s’il y a eu de nombreuses fausses-couches, si une fois l’enfant né, l’un ou l’autre sexe souffrait de maladies, ou s’il y a eu d’autres évènements marquants, cela va jouer dans ton propre vécu de la grossesse et de l’enfantement. Donc il est hyper important de débusquer son histoire familiale, à l’aide de diverses thérapies de type psychothérapie pour apaiser l’émotionnel, et de type énergétique et vibratoire pour enlever les mémoires racines associées.

Médicalisation des naissances

En ce qui concerne la médicalisation de la naissance, en écoutant l’interview de Nina Narre par Ema Krusi, elles évoquaient le fait qu’à force d’utiliser les déclenchements, Michel Odent soupçonnait qu’un jour, les femmes n’auraient suffisamment plus d’ocytocine pour que la naissance se mette en route naturellement. Comme une évolution de l’être humain à force de s’éloigner de sa nature innée.
De plus, il n’est pas toujours évident d’affirmer ses choix auprès de l’autorité médicale qui semble souvent mieux savoir que nous ce qui est bon pour nous ! Alors, cela demande un sacré exercice d’information (voir article « Accouchement physiologique le parcours de la combattante« ), d’affirmation et de communication.

Cela ne se passe pas toujours comme prévu

Et oui, mon exemple personnel peut sembler un peu « cuicui les petits oiseaux » si tu as vécu une expérience différente. Je comprends que tu puisses te dire que se fixer une intention n’est pas forcément utile, ni même recommandable car cela pourrait créer des frustrations et des déceptions.

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Quel type d’intention ?

D’où l’importance de définir une intention non figée, un objectif de moyen et non de résultat.

Mettre tout en œuvre pour vivre ce que tu souhaites et ouvrir à tous les possibles, même ceux qui ne sont pas souhaités ni prévus.
C’est le fait de poser ses souhaits les plus chers et d’être ensuite ouverte à ce que la vie te présente comme expérience. C’est finalement comme un projet de vie, de travail…avec une intention, cela marche toujours mieux.

Alors, fixe toi un cap, une intention de cœur.

Que souhaites-tu vivre profondément pour cette naissance ?

Et que peux-tu mettre en place pour y arriver ?

Je pense qu’il est important de tout poser sur la table en amont : ses peurs, ses attentes, ses envies, ses possibilités et limites. Puis de trouver un cap et une intention qui soit un minimum réaliste. Et enfin de poser des actions en conséquence.

Exemples :

– Avoir une péridurale mini-dosée pour sentir ton enfant pendant la poussée

– Te passer d’anesthésie

– Donner un plan ou projet de naissance à la maternité en amont et le faire respecter le jour J. Partenaire, tu as un rôle à jouer pour cela 😉

– Se faire un petit cocon dans la chambre de la maternité

– Faire en sorte de donner naissance dans l’eau

– Toucher la tête de ton bébé avant sa sortie

– Te mettre dans la position que tu veux à la maternité

– Vivre l’expérience de la naissance à la maison

– Donner naissance par voie basse après une césarienne (AVAC)

Etc.

En définitive, tout ce qui est précieux à tes yeux pour cette naissance en particulier !

Et si tu ne vis pas ton intention de départ, pas de culpabilité à avoir ! Je pense qu’il y a d’autres composantes qui entrent en jeu qui font qu’on n’a pas le pouvoir de décider ce qui doit être, d’arriver.

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7 commentaires

  • sebastien

    Merci pour cet article 😉 Pour nos enfants, nous avons fait le choix d’un accouchement à l’hôpital. Mais j’ai pris beaucoup de plaisir à lire le récit de tes expériences et les raisons qui t’ont poussées à faire le choix d’un accouchement à la maison. Bravo à toi !!!

  • DRISSI Nadia

    Ohh Bastienne, merci pour cet article. Je viens de faire un retour sur image sur mon accouchement….. Quel beau et doux message! J’ai eu une grossesse de rêve, car j’avais l’intention que quoi qu’il arrive je voulais avoir un beau souvenir de cet instant magique pour une femme… Merci beaucoup pour ce partage

  • Virginie

    J’ai comme toi vu une évolution entre l’accouchement de mon 1er enfant qui a fini en césarienne et le 2ème accouché normalement alors qu’il était encore plus « gros » ; 4kg750 ouf ! J’ai clairement utilisé l’intention d’accoucher par voie naturelle, j’ai fait beaucoup de visualisation en fin de grossesse. Pendant le travail j’ai fait beaucoup de mouvements et échangé avec lui pour qu’il se positonne bien. J’ai décalé la péridurale au maximum. Et cela c’est très bien passé ! Je pense que l’intention a beaucoup joué.

  • Claire

    Accoucher dans l’eau…cela a été mon rêve pendant très longtemps! Quel moment magique cela doit être! Pour mon premier accouchement, l’intention était si loin de la réalité, que j’ai eu du mal à m’en relever. Pour le deuxième, l’intention était beaucoup plus réaliste…donc elle s’est réalisée! 🙂

  • Nadia

    Bonjour Bastienne, merci beaucoup pour ce voyage. J’ai un enfant merveilleux de 10 ans, j’ai donc accouché il y a 10 ans, et je m’en souviens comme si c’était hier. A l’époque j’ai mis toutes mes intentions sur la grossesse, sans craindre l’accouchement, mais aussi sans intention particulière :résultats grossesse de rêve, et accouchement plus compliqué . J’aime beaucoup ton article. Encore merci pour ce beau voyage!

  • Anonyme

    Bravo pr le partage de ton expérience hors du commun ! Tu t’es sentie à l’aise d’accoucher à la maison et au final tu ne le regrettes pas !

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