Connaissance de soi,  Enfance

Un parent (qui veut être) parfait culpabilise! Voici comment sortir de cet état.

Culpabilité, quand tu nous tiens…

Si tu te lances dans la parentalité positive, tu peux chercher à ne jamais crier, à ne plus être en colère, et malheureusement te mettre à culpabiliser si tu cries de temps en temps.

Quand tu décides de préparer de la nourriture faite maison et bio, tu peux te reprocher de quand-même acheter des plats tout faits 2 fois par semaine.

Peut-être que tu travailles beaucoup, tu peux t’en vouloir de ne pas passer plus de temps avec tes enfants.

Lorsque tu fais face à des remarques de ton entourage sur la tenue de tes enfants ou tes décisions importantes de parents, peut-être que tu justifies leurs comportements, tu expliques dans tous les sens tes choix, et tu cherches à prouver ton irréprochabilité.

Quelqu’un te critique, peut-être que tu es du style à te remettre en question aussitôt et pour tout.

Quand tu veux désespérément que ton enfant fasse quelque chose, peut-être utilises-tu des phrases culpabilisantes.

Est-ce que tu fais cela parfois, ou tout le temps ?

La culpabilité et les reproches, ça peut marcher mais…

reproche et jugements
reproches et jugements qui entraînent la culpabilité

Si tu fais des reproches dans ton couple, il y a de fortes chances pour que l’autre prenne la fuite ou te fasse des reproches à son tour, et que tu n’aimes pas du tout cela. Tu as dû remarquer que le dialogue devient difficile et que la relation en pâtit. Et en général, ce n’est pas en faisant un reproche que l’autre va se mettre à faire tout ce que tu attends de lui.

Culpabiliser tes enfants pour les inciter à comprendre ou faire quelque chose.

« Tu rends ta mère triste en ne mangeant pas le bon plat qu’elle nous a cuisiné »
« Tu vas décevoir ton père avec ces résultats scolaires. »

Peut-être que sur le court terme, tu vas obtenir ce que tu veux, mais sur le long terme, ça leur montre une vision biaisée et malsaine des relations. Cela leur enseigne qu’ils sont responsables des émotions de leurs parents et des autres.

Or, dans les faits, cela ne marche pas comme ça. Chaque être humain est responsable de ses pensées, de ses émotions et de ses actes.

Cela entraîne aussi une perte de motivation intérieure, de la colère (attitudes de rébellion), de la distance, et une perte de confiance de l’enfant envers le parent.
J’imagine que tu leur souhaites de vivre des relations épanouies et que tu as à cœur de vivre des relations saines avec eux plus tard.

Je t’assure qu’il existe de nombreux autres moyens pour inviter un enfant à faire quelque chose que d’utiliser la culpabilité.

Le meilleur moyen de ne pas être coupable, c’est d’être parfait, non ?

Si tu vis de la culpabilité, en sèmes à droite à gauche auprès des autres, que tu vis mal les reproches (ou en fais souvent aux autres), c’est qu’il y a également une recherche de perfection.

Je vois souvent des articles qui parlent de « parent parfait » pour dire qu’en réalité, il n’y a pas de parent parfait. Oui, certes.

Mais « parfait » veut à la fois tout et rien dire.

En effet, cela dépend des critères et des standards de chaque personne concernant la « perfection ». En général, on cherche à être le parent parfait pour soi-même, pour les autres (ou pour ce que l’on croit que les autres attendent) par rapport à un ou plusieurs critères que l’on s’est défini et qui ne sont pas les mêmes pour tout le monde.

la perfection de la statue
une statue est toujours parfaite non ?

Est-ce que tu cherches à être un parent parfait?

Peut-être que tu cherches juste à faire mieux, à t’améliorer. Et parfois tu es déçue et triste de ne pas y arriver autant que ce que tu aimerais.
Je dirais que cela s’apparente à du perfectionnisme.
C’est tout à ton honneur, dans ce cas, tu peux revoir tes objectifs à la baisse, ou bien les préciser et les rendre accessibles avec une méthode de pas à pas, avec l’aide de quelqu’un, d’une méthode, d’un livre…
Tu peux quand-même voir ce que je dis plus bas pour gérer les moments où ces pensées culpabilisantes arrivent.

Peut-être que la culpabilité est vraiment forte dans ta vie, tu te reproches beaucoup de choses.
Alors, subtilement, derrière le fait de chercher à « être un parent parfait », tu cherches en réalité à être parfait.e pour te protéger d’être prise en faute (par les autres ou par toi-même et tes exigences démesurées).
Cela a généralement à voir avec ton histoire familiale (si tu as reçu beaucoup de reproches, d’exigences, que tu devais être l’enfant modèle etc) et du vécu de certains ancêtres qui ont commis des fautes qui ont entraîné la mort, ou qui ont pu vivre de graves injustices (erreurs judiciaires par exemple). On sait aujourd’hui que les traumatismes de la lignée se transmettent et ont une incidence sur la lecture de nos gènes. Donc ils impactent clairement notre manière de réagir face aux évènements.

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Tu peux apprendre à mettre cela à distance pour être moins impacté.e dans ton émotionnel par plusieurs thérapies brèves.

Si malgré un travail thérapeutique intensif au niveau émotionnel, tu y es toujours confronté.e, alors, un travail sur ton âme (notamment vies antérieures) peut être salutaire. Je te rappelle que mon blog a pour but d’apporter d’autres sources de recherches et que je les privilégie…toutes !

Mais d’abord, voici ce que tu peux déjà savoir, comprendre et modifier.

Connaître ton type Ennéagramme

Il se peut que tu sois en type 1, très concerné par cette thématique, qui a eu la sensation enfant de ne pas être approprié, pas comme « il fallait », qui devait « bien se comporter » et qui a développé une très forte exigence envers lui-même. Cette exigence s’est également reportée sur les autres. Je t’invite à lire mon article qui explique ce qu’est l’Ennéagramme et/ou à télécharger sur la boutique le document numérique qui te permet de faire un test pour vérifier si tu es en 1 ou pas, qui décrit les 9 traits de caractères principaux des types de personnalité, et le style de parentalité qui en découle. L’avantage est que cela te permet ensuite de cibler tes difficultés récurrentes, et ensuite de pouvoir les travailler plus en profondeur.

La culpabilité n’est pas une émotion

culpabilité = confusion
grand moment de confusion interne

Et non ! On ne peut pas se SENTIR coupable en fait.

C’est une pensée.

Une pensée qui tourne en boucle dans la tête et qui raconte des choses plutôt désagréables du style « je fais mal », « je suis la mauvaise encore », « j’ai toujours le mauvais rôle », « c’est à cause de moi », « c’est ma faute », « ce n’est pas bien ».

Les émotions primaires gérées par l’insula dans notre cerveau émotionnel/limbique sont la joie, la tristesse, la peur, la colère, la surprise et le dégoût (et certains disent aussi que l’intuition en fait partie).

Une émotion peut arriver sans prévenir, elle nous renseigne sur quelque chose d’important comme par exemple un danger ou un besoin.

Une émotion peut survenir aussi suite à des pensées. Si je pense  « je suis nulle » plusieurs fois par jour, l’émotion de tristesse peut colorer ma journée.

La culpabilité et la honte sont des émotions que je nommerais de secondaires, qui découlent d’un comportement acquis dans la société.

Derrière la culpabilité se cachent une ou plusieurs émotions primaires comme la peur, la tristesse, la colère.

Finalement, comme c’est une pensée que l’on acquiert, on peut également s’en séparer comme d’un objet dont on ne veut plus.

Les pensées ne nous appartiennent pas, elles ne nous définissent pas, elles ne font que passer et on n’est pas obligé d’y croire.
D’ailleurs, même les émotions ne nous définissent pas et ne font que passer. Je peux me sentir triste, mais je NE suis PAS triste. Je suis bien au delà de ce que je ressens.

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Soit on nourrit des pensées désagréables et elles prendront plus de place (j’arrose les mauvaises herbes), soit on les laisse à distance et on en choisit d’autres (j’arrache le chiendent et je sème de l’engrais vert).

Les effets indésirables de la culpabilité sur toi

La prison et le tribunal dans ta tête

Quand tu te sens coupable lorsque tu as crié fort sur tes enfants et que c’est l’inverse de ce que tu voulais faire, tu tournes en boucle avec tes pensées, ta tête devient un peu comme une prison de laquelle tu ne trouves pas l’issue de sortie.
« ahhh, je leur ai crié dessus, ça craint, je suis une mauvaise mère, je fais n’importe quoi, et en plus j’ai lu plein de trucs sur la parentalité positive, et je n’y arrive toujours pas… ».

Plus tu te critiques, plus tu te sens mal.

Si c’est quelqu’un qui te fait un reproche ou une critique, la prison dans ta tête se transforme en tribunal. Tu n’entends plus rien de l’autre car pour toi, tu es déjà sur le banc des accusés, et tu es plus occupée à préparer ta défense (en plaidant coupable ou innocent, peu importe) qu’à entendre l’autre.

N’as-tu jamais vécu, enfant, le coup de « qui c’est qui a pété ? », et tu dis « c’est pas moi ».
Et c’est vrai, ce n’est pas toi ! Mais comme tu te justifies, et bien tout le monde te dit que c’est toi !!
Et bien là, c’est le même principe. Dès que tu te sens coupable de mal faire, que ce soit avec tes enfants ou dans d’autres contextes, tu te rends coupable.

Pendant que tu culpabilises, tu ne t’améliores pas

Comme tu n’entends pas l’autre, tu ne peux pas profiter de la critique pour voir si cela vaut le coup de réparer quelque chose ou t’améliorer.

Je te donne un exemple : Quand je dis à ma mère que je n’aime pas qu’elle agisse de telle manière avec mon fils, à la vitesse éclair arrive la pensée chez elle « ah, je fais encore mal » et pendant qu’elle se dit ça, elle ne peut pas s’améliorer ! La preuve en est qu’elle recommence la même chose (la même erreur) plus tard !!

Quand on se sent coupable, en fait, on se condamne à revivre les mêmes erreurs !
Ce qui est dommage, car à la base, les erreurs servent à s’améliorer, à progresser, à se perfectionner.

Ne dit-on pas que l’erreur est humaine ?!

La seule manière de progresser et de prendre la responsabilité de ses actes est d’accepter que tu fais et feras des erreurs.

la perfection est l'immobilité
la perfection est l’immobilité

Ce ne sera pas les mêmes que tu as fais l’année passée, ni les mêmes que celles de tes propres parents, mais tu en feras d’autres. Et grâce à elles, tu apprendras jusqu’à la fin de ta vie.

En sachant cela, tu peux déjà baisser le poids de ta culpabilité.

Gérer la culpabilité quand elle survient

Une histoire personnelle

Derrière chaque pensée de culpabilité ou de reproche, il y a un message et des besoins importants pour toi.

Je vais te raconter une histoire.

Je suis baignée dans la parentalité positive avant que mon 1er enfant ne naisse, c’est quelque chose de très important pour moi, je tiens mes valeurs comme un fil rouge, une ancre, une vision à long terme.

Mon fils avait 4 ans et demi, son frère était né 2 mois auparavant.

Le début du confinement arrivait.

Et il a commencé à avoir des comportements très difficiles à supporter.

Il faisait des « crises » dès le lever, cela pouvait durer 1/4h pendant lequel il nous traitait en hurlant non-stop de « gros caca pourri » (oui, à l’écrit, c’est plutôt rigolo).

Et les crises s’enchaînaient, il y en avait 6 à 7 par jour.

Pourtant, le confinement ne changeait pas notre quotidien, nous avons la chance d’être proche de la nature, de pouvoir aller dehors facilement.

L’arrivée de son frère y était visiblement pour quelque chose.

J’avais beau travailler sur mon émotionnel, être la plus empathique possible, renforcer mon amour pour lui, passer du temps de qualité avec lui…rien n’y faisait, une colère latente était présente chez lui.

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Puis un soir, par une tape sur ses jambes, j’ai dépassé une limite que je m’étais pourtant fixée.

Voir le trésor que recèle la culpabilité

J’écoute mes 2 parts en moi, inspiré d’un processus issu de la Communication Non Violente :

La première que je nommerais REACTION : la partie de moi qui a agi

Voici les PENSEES mélangées aux ACTES que j’ai eues :
« stop, je veux que ça s’arrête », « je ne trouve plus les moyens pour qu’il s’arrête, alors je le contrains physiquement ».
Celle-ci plutôt après mon moment de colère intense : « il ne m’a jamais vu dans cet état, c’est une première, est-ce que « l’éducation punitive fonctionne avec lui ? »

MES EMOTIONS du moment : colère, démunie, triste.

Mes BESOINS : pouvoir décharger seule le plus rapidement possible pour prendre soin de moi, tranquillité, trouver un apaisement, une solution.
(cela paraît contradictoire, car cet acte allait tout sauf faire que je me sente tranquille).

La deuxième que je nommerais CULPABILITÉ

Mes PENSEES : « non mais n’importe quoi, je suis en train de reproduire ce que je m’étais jurée de ne jamais faire, je lui fais du mal ».

EMOTIONS (chercher les émotions derrière la culpabilité) : profondément triste, peur des conséquences sur lui et notre lien.

BESOINS : prendre soin de lui et de notre lien, confiance dans mon rôle de mère.

En réalité, la culpabilité ne veut pas m’enfoncer plus bas que terre ni m’emmener au tribunal. Elle fait juste du mieux qu’elle peut pour que je fasse autrement, pour que je prenne la responsabilité de mes actes et que je m’améliore. Il y a de beaux besoins derrière la culpabilité.

Tu prends le temps d’écouter les 2 parties de toi RÉACTION et CULPABILITÉ, et de réunir les BESOINS de chacune. De là émergera une ou plusieurs solutions. Cela peut prendre un certain temps.

Pour faire suite à mon exemple, cela m’a enseigné 2 choses :
– Demander de l’aide : relais à son père plus tôt, avant de craquer
– Chercher activement une solution. Quelque chose se passait pour lui, me dépassait complètement et semblait ne pas dépendre de moi ou de notre relation. Je devais agir pour qu’il aille mieux.

Il s’est avéré qu’il y avait un lien négatif de jalousie entre son âme et celle de son frère. Un soin énergétique a été nécessaire.
A cela s’est ajoutée une séance d’ostéopathie (pour ancrer le soin) et un petit séjour père-fils ensemble chez des amis. Tout est rapidement revenu à la normale.

Modifie ton vocabulaire et ton état d’esprit

– Trouves d’autres astuces pour faire faire à tes enfants des choses importantes pour toi ! Tu peux donc bannir les tournures culpabilisantes.

– Remplaces le mot FAUTE par ERREUR.

Tu pourrais commencer par nommer les erreurs d’orthographe de ton enfant à l’école, au lieu des fautes !

– Autorises-toi à faire des erreurs avec tes enfants. Et améliore toi aussi en parallèle !

– Bannis tous les « il faut », « tu dois », « c’est à cause de », « c’est parfait », « c’est pas bien » de ton vocabulaire.

– Tu arrêtes de te justifier. Tu n’as à justifier tes choix à personne. Pense à l’histoire des pets 🙂

– Si quelqu’un vient te voir et te dit de te remettre en question, alors passe ton chemin ! Se remettre en question se fait avec un bon dosage, seulement si tu estimes que c’est nécessaire, et pas pour faire ce que l’autre te demande.

Nos enfants nous dépasseront

Enfin, ton enfant te remerciera de ne pas être parfait.e. En effet, en t’autorisant à ne pas être parfait.e, tu l’autoriseras à ne pas l’être également. Cela lui enlèvera la pression d’être un enfant modèle, la pression de réussir, de faire comme papa, mieux que maman…

Finalement, moins tu auras d’attente de perfection auprès tes enfants, plus ils seront libres.

Tu sers l’évolution en n’étant pas parfait.e car naturellement, les générations futures feront mieux que nous. Restons humains, restons humbles.

Sources :
– stages de Communication Non Violente.
– formation Pratique en Epigénétique Méthode Noguès.

 

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