podcast n°1: accouchement naturel, témoignage de Molly
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1er podcast, youpi !
J’ai la joie de t’annoncer que j’ai passé une étape importante de ce blog : la création de mon premier podcast ! Il entre dans le cadre de mon défi d’interviewer 21 femmes sur leur projet d’enfanter naturellement que je m’étais fixé dans mon premier article de la rubrique Périnatalité.
Je t’invite à farfouiller dans cette rubrique (par exemple les articles sur les pleurs des bébés avec des approches originales, le placenta, l’ostéopathie, le watsu et d’autres à venir).
Accouchement naturel, de quoi parle t-on ?
L’accouchement physiologique ou « naturel » équivaut à l’intervention la plus minimale possible de la part du corps médical : par voie basse, sans péridurale ni épisiotomie ni instruments (forceps, ventouse). Il faut savoir que pour le corps médical, accouchement physiologique veut uniquement dire par voie basse, et n’exclue aucunement les autres options citées ci-dessus.
Son histoire
Le récit de Molly, maman et « birth keeper », m’ont fort touchés. J’ai la joie de te partager sa voix, ses photos, son expérience et son engagement !
Certains détails écrits de ce résumé ne sont pas dans le podcast car ils sont issues de la première interview dont le son était mauvais.
Molly Jourjon est birthkeeper, elle accompagne les femmes dans leur souhait d’enfanter de façon la plus naturelle, autonome et souveraine qui soit, autour d’Avignon (France); retrouve-la sur Instagram @lavieenjourjonnie et sur la page facebook de son association. Elle suit la formation de l’école Radical Birthkeeper School aux Etats Unis, fondée par la Free Birth Society. Cette école transmet un savoir ancestral, qui a adopté le prisme de vision physiologique et qui permet aux femmes de se réapproprier des connaissances afin de s’émanciper, de retrouver leur autonomie et leur souveraineté.
La photographe présente à son accouchement est Sabrina Pensalfini.
1er accouchement traumatique à l’hôpital
Molly s’est sentie dépossédée de son corps pour la naissance de sa première fille.
Elle a vécu une dissociation à la naissance de son bébé : « une part de moi qui n’était pas là et une autre qui était tombée amoureuse de mon bébé ».
On lui a percé la poche des eaux sans son consentement, on lui a fait mal, des tas de gens qui pouvaient rentrer. Il y a eu non respect de son besoin de pudeur : sa culotte a été mise sur le hublot à la vue de tous. Elle a reçu une péridurale alors qu’elle ne la voulait pas, ils ont raté la dose de l’injection mais ne lui ont pas dit, le manque de temps du personnel a fait qu’ils l’ont « oublié » sur une poubelle pour qu’elle vomisse tellement elle avait mal.
C’était une douleur induite, non physiologique.
« Les femmes ne se sont jamais battues pour accoucher à l’hôpital. »
« Il y a un orgueil et une méconnaissance de la part du personnel médical quant à la physiologie de la naissance. »
Accouchements suivants à la maison
Son second accouchement était prévu à la maison avec la présence d’une sage-femme (essentiellement pour rassurer son compagnon). On appelle cela un AAD (Accouchement A Domicile). Mais la sage-femme est arrivée 1/2h après la naissance de son bébé.
Son dernier accouchement était intimiste : son compagnon, sa soeur, ses enfants et une photographe. C’était un ANA (Accouchement Non Assisté (par le personnel médical)) choisi et assumé.
J’ai pris la responsabilité à 100% de la naissance. Je ne me suis pas laissée dépossédée, mon instinct n’a pas été éteint.
L’ANA est légale en France, mais quand il est assumé, c’est un peu mal vu. Il y a des difficultés avec certaines mairies lors de la reconnaissance de l’enfant qui alertent le procureur qui peut décider de placer l’enfant. Cela n’est pas courant, mais ça peut arriver. Alors qu’en principe, il n’y a pas besoin d’un papier médical pour reconnaître l’enfant à la mairie.
Place du père
Le père n’est pas spectateur et impuissant comme à l’hôpital.
ON a accouché ! Ma fille est née entre NOS mains.
Enfanter de manière physiologique, un acte militant
Féministe dans l’âme, Molly est sans équivoque lorsqu’elle répond à la question « comment faire pour que la femme ait confiance dans le fait d’accoucher de manière physiologique? »
Par la lecture, l’autoformation, l’approfondissement; il faut s’éduquer !
Plus tu te renseignes, plus tu te questionnes, tu fais des liens : cela fait changer de paradigme, et tu déconstruis le fait qu’on n’est pas capable d’enfanter seules.
La connaissance peut nous rendre notre force et notre souveraineté, c’est à nous de la prendre car on ne nous l’enseigne pas. Depuis l’adolescence, les femmes sont considérées comme naturellement dysfonctionnelles, dès leurs premières règles.
« Mon corps de femme, c’est un super pouvoir ! »
Pour Molly, le diabète gestationnel, le cordon autour du cou, la naissance par le siège etc sont des complications inadaptées de la norme. 40% des complications sont dues au protocole hospitalier.
Le diabète gestationnel, c’est un diagnostic en attente de maladie. Michel Odent
Peut-on vivre une naissance physiologique à l’hôpital ?
A partir du moment où on va à l’hôpital on n’est déjà plus dans la physiologie puisqu’on doit prendre la voiture pour aller dans un environnement hors de chez soi.
« L’autorité de ton enfantement, c’est l’hôpital qui l’a ».
Beaucoup de salles natures sont soumises au protocole des salles de naissance, donc par exemple, le bébé ne peut pas naître dans l’eau, même si tu es dans la baignoire avant l’expulsion.
Même les maisons de naissance ne sont pas indépendantes, elles sont accolées aux maternités. Ce ne sont pas des maisons de sages-femmes.
De moins en moins de choix sont offerts aux patientes avec peu de sages-femmes qui font les accouchements à domicile, et plusieurs qui ont arrêté leur profession à cause de l’obligation vaccinale.
Ses références de livres pour t’encourager dans le choix de la physiologie
Intimes Naissances – Choisir d’accoucher à la maison
Le Guide de la naissance naturelle – Le même dont je parle dans l’article sur les 3 livres qui ont changé ma vie de maman.
Accouchement, les femmes méritent mieux
J’accouche bientôt Que faire de la douleur ?
J’ai aussi lu celui-ci pendant ma première grossesse (et vivre un AAD) et je le recommande également.
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13 commentaires
Cécile
Bravo et merci Bastienne pour ce premier podcast, cette chouette inititative !!
Petite question : est-ce qu’une « birthkeeper » est l’autre nom de la doula ?
Sinon je ne savais pas du tout que l’ANA était légal, c’est une découverte pour moi! Est-ce qu’il s’agit juste du moment de l’accouchement où il n’y a aucun personnel médical, ou cela est plus global avec peu de suivi pendant la grossesse ? Et comment cela se passe-t-il pour les suites de couche ?
Dans mon cas, j’ai choisi mes 2 accouchements à domicile, bien que le 2e ait été vécu comme un ANA car la sage-femme est arrivée après la délivrance. J’ai apprécié qu’elle passe règulièrement et fréquemment en post-accouchement pour vérifier que les tissus se remettaient bien en place, que bébé se développait bien, avoir des conseils en allaitement (elle était consultante en lactation aussi), peser bébé, me donner des conseils et me rassurer aussi au niveau médical.
Merci d’avance pour ton retour et belle journée 🙂
PS: j’ai lu moi aussi « le guide de la naissance naturelle » que j’ai trouvé absolument génial :-)))
Bastienne
Merci Cécile pour ton (grand!) commentaire et d’apporter ton expérience. Birthkeeper est une doula plus radicale, comme une matrone, ce sont des femmes qui ont gardé le savoir ancestral et qui vont donc plus loin que seulement « doula ». Rien n’est obligatoire ne ce qui concerne le suivi, ce sont tjs des recommandations, passées sous forme d’obligation (même les échographies ne le sont pas!) Pour les suites de couches, c’est une bonne question à laquelle je ne sais pas répondre. Je demanderai l’info dans mes prochaines interviews. C’est chouette du coup que tu aies pu vivre ton ANA tout en ayant l’accompagnement de ta sage-femme pour le post-natal 🙂
Cécile
Merci beaucoup pour ta réponse !
Et j’ai hâte d’écouter tes prochains podcasts ! 🙂
Clémence
Waouuuu ça me donne trop envie d’accoucher une deuxième fois pour vivre cette expérience de l’ANA qui a l’air si incroyable !! Car je me reconnais presque à 100% dans le premier accouchement de Molly (avec l’épisode de la péridurale en moins). En tout cas, ça m’a touché d’entendre le mot « violence » et « viol » car c’est aussi ce que j’ai vécu à l’hôpital pour mon accouchement. Et j’aimerais tellement goûter à cette expérience initiatique d’enfanter dans sa pleine puissance comme Molly en parle !
Merci à vous deux pour ce beau témoignage, ces photos et cet article 🙂
Hâte d’écouter et de lire les prochains !!
Clémence
Bastienne
Merci Clémence pour ton témoignage. Je suis ravie que ces témoignages contribuent à donner envie de vivre cette expérience autrement; c’est le but 🙂
Anna
Merci bcp pour ce témoignage et ceux qui suivront, et bravo pour ton podcast. J’ai toujours un pincement au cœur qd je repense à mes 2 accouchements. Pas assez préparée, ni informée, peur, manque d’accompagnement et j’en passe. Ce sont des témoignages comme celui ci qui aideront les futures mamans à faire leurs propres choix.
Bastienne
Merci pour ton témoignage précieux. Oui, c’est ce que je souhaite du fond du coeur…accompagner pour que les couples se préparent et trouvent leurs ressources pour vivre cet évènement au mieux.
Nathalie
Au Brésil, une femme m’a dit: tu n’as pas voulu de césarienne, tu es courageuse d’avoir accouché par voie basse. Là-bas, beaucoup de femmes ont peur de la douleur et préfèrent qu’on leur retire leur bébé sous anesthésie. Moi, je pensais : c’est toi qui est « courageuse », je n’aurais pas aimé vivre une césarienne. Pour mon petit dernier, j’avais prévu un AAD, mais la sage-femme s’est désistée en dernière minute car ma grossesse présentait une certaine complication (pas très grave). J’ai accouché comme je ne le voulais pas : à l’hôpital, avec une sage-femme indifférente qui n’avait aucune notion d’un accouchement physiologique. Personne pour m’accompagner dans la phase de désespérance. Pire: la sage-femme m’a imposé à ce moment là un TV alors que je ne voulais pas qu’on me touche. Elle a insisté jusqu’à ce que je cède parce qu’il fallait absolument savoir où en était l’accouchement. J’ai dû sortir de l’eau et mes douleurs se sont décuplées. J’ai eu du mal à rejoindre la table d’accouchement. Verdict: vous êtes à 4 cm, c’est bien, ça avance. Je reviendrais vous voir toutes les heures. « Toutes les heures »? Cela signifie donc que cette douleur intenable va durer ? 45 minutes plus tard mon bébé était dans mes bras. Une sage-femme habituée aux AAD aurait su à ma tête que j’étais en fin d’accouchement et ne se serait pas fiée aux « nombre de cm ». Entre temps, ayant été découragée par la sage-femme qui me parlait de « plusieurs heures », j’ai demandé la péridurale, qui n’a pas eu le temps d’agir. Tout cela n’a fait que gâcher la fin de mon accouchement. Si seulement on m’avait laissée tranquille dans mon bain !
C’est tout de même l’accouchement dont je me suis remise plus vite que les autres car je n’ai pas reçu une forte dose de péridurale . J’étais debout presque immédiatement.
Bastienne
Merci pour ton partage d’expérience ! C’est grâce à ton témoignage que l’on voit la nécessité de se réapproprier le savoir de la naissance, pour avoir la force d’être dans un monde aux valeurs inversées.
Chloé
Merci pour ce beau témoignage ! J’ai suivi un peu le même parcours, avec un premier accouchement traumatisant à l’hôpital, puis un ADD. C’est une expérience incroyable, que je recommande à toutes les femmes qui en ont l’envie ! Par contre, il est assez difficile de trouver des sage-femmes qui accompagnent les ADD en France, malheureusement, c’est un peu (beaucoup) la chasse aux sorcières… J’ai aussi lu les livres cités dans l’article et ça m’a beaucoup aidée à me préparer et à être en confiance pour le jour J.
Bastienne
Merci Chloé pour ton témoignage également. Oui, cela devient compliqué de faire des AAD. Déjà que la situation n’est pas simple pour les sages-femmes. Celles qui pratiquent l’AAD ne sont même pas toujours soutenues par leurs paires qui travaillent dans d’autres conditions.
Miren
Merci pour cet article, et ce podcast qui ouvre des horizons… Je ne suis pas sûre que j’aurais aimé accoucher à domicile (je crois que je suis trop froussarde pour ça, trop peur d’éventuels problèmes). Par contre, j’aurais vraiment aimé avoir des accouchement plus naturels, et être mieux informée en amont des possibilités.Etre mieux informée et accompagnée, en quelques sortes,pour faire de vrais choix. Merci mille fois de contribuer à cette information qui manque tant aux futures mamans 😀
Bastienne
Miren merci pour ton commentaire ! L’objectif n’est pas d’accoucher forcément à la maison; mais bel et bien d’être clairement plus informé.e pour savoir à quoi s’attendre, à quoi on peut se préparer et rendre l’expérience plus belle que le ressenti actuel de nombreuses femmes.