Connaissance de soi,  Périnatalité & petite enfance

12 peurs sur la grossesse, l’accouchement et l’arrivée de bébé

Les peurs : ce qu’elles nous apprennent, quoi en faire

Les peurs liées à la grossesse, l’accouchement et l’arrivée de bébé sont intimes, mais courantes, car on est humains !
Peut-être que tu souffres de tocophobie, c’est une peur phobique de la grossesse et de l’accouchement. C’est plus rare, mais cela vaut le coup d’aller aussi l’explorer car cela peut être un véritable handicap (comme le fait de voir des amies enceintes par exemple).

Ma philosophie est qu’il est préférable d’explorer ses peurs le plus possible en amont…pour éviter de toutes se les prendre en pleine face le jour J. D’où l’intérêt de maturer son projet, d’en parler avec une doula ou ses responsables de suivi de grossesse.

On peut voir la peur comme un bagage à se délester plutôt que comme une raison d’être, se désidentifier de sa peur, autrement dit « je ne suis pas ma peur ».

De plus, quand on a peur, notre cerveau cortex trouve moins facilement une solution adaptée puisque c’est notre cerveau émotionnel qui prend le relais. L’idée est donc de passer de la peur (qui paralyse) à la crainte qui permet d’anticiper.

Enfin, je pense que la peur a toujours une grande sagesse : nous montrer le chemin pour nous en libérer. Elles vient nous montrer un besoin, souvent celui de sécurité.

Elle vient aussi nous montrer des blocages (souvent inconscients), des croyances enfouies, des mémoires familiales (transgénérationnelles) ou karmiques.

Ce n’est jamais « pour rien » qu’elle apparait.

Apprendre à voir nos peurs, les écouter, et laisser notre sagesse intérieure nous guider pour sentir quelle est leur racine et savoir quoi faire pour les diminuer (quel professionnel contacter, quelle pratique privilégier, quel type d’accouchement choisir etc).

J’explore ici 12 peurs. Évidemment, cette liste n’est pas exhaustive.

1/ Peur d’avoir le corps marqué par la grossesse

balance pèse personne

Il est clair que le corps ne peut pas être tout à fait le même avant et après, encore plus en cas de grossesse gémellaire et multiples.
En ce qui concerne la prise de poids au delà des 10-15kg dus à l’état de grossesse, je pense qu’il y a moyen de s’en délester.  

D’après moi, le poids en excès partout ou à certains endroits est dû à 3 variables :

– la sphère physique (ce que l’on mange, quand et avec quoi).

– la sphère émotionnelle (les émotions que l’on garde (les siennes ou celles des autres que l’on capte), les dépendances affectives qui ressortent dans les dépendances à certains aliments), un apprentissage erroné de ce qu’est l’amour etc.

– la sphère vibratoire (deuil d’un enfant (le sien ou plus haut dans la lignée), fausse couche, IVG, d’un autre être proche décédé).

En ce qui concerne la première catégorie, je t’invite à voir mon article sur une méthode d’alimentation, méthode GYVAIS, qui inclue un programme d’alimentation, de mouvement doux (basé sur une fréquence cardiaque particulière) et de connaissance de certains neurotransmetteurs essentiels que l’on peut favoriser.

Par exemple, tu apprendras que les vergetures, dues à l’élasticité de la peau, dépendent de la quantité de gras que tu manges, à quel moment de la journée et avec quoi. Ou encore comment enrayer le diabète gestationnel.

En ce qui concerne la deuxième sphère, je suis en mesure de t’accompagner en séance en t’écoutant pour te donner l’opportunité de lâcher ce trop-plein émotionnel. C’est le cœur du métier de doula coach périnatale dont l’explication se trouve dans cet onglet.

Enfin, pour la troisième, je t’invite à contacter ma sœur, médium passeuse d’âme, qui repère et nettoie les liens invisibles et les nombreux types de fantômes qui encombrent ton être en l’empêchant d’exprimer son potentiel. A titre d’exemple, tu peux voir dans cet article comment mon 2e fils a marché à 4 pattes du jour au lendemain après la libération de l’âme d’une de mes tantes décédée jeune.

En plus de t’alléger, ces démarches feront de la place au petit être qui grandira en toi !

2/ Peur d’accoucher

femme enceinte devant coucher de soleil

L’inconnu

Ma mère m’avait raconté qu’enfant, je lui avais dit : « mais maman, comment c’est possible qu’un bébé sorte par ici ? » (en montrant mon sexe)

Une fois enceinte, j’avais un peu ce même questionnement ! Mais comment est-ce possible ?

Accoucher… cet acte nous emmène dans des profondeurs et une expérience jamais vécus jusqu’alors. C’est un rite de passage. Le passage du connu vers l’inconnu.

Ce passage, c’est le couloir que bébé emprunte pour aller vers la sortie. D’un point de vue spirituel, on peut dire que lui aussi vit un passage, celui du monde de l’esprit vers le monde de la matière. Il traverse tes entrailles. Pour cela, il y a besoin d’ouverture.

C’est ce que me soufflait ma sage-femme pendant mon premier enfantement, à la maison, notamment pour la dernière phase « ouvre, ouvre, ouvre ».

Et pour réussir à ouvrir ton col de l’utérus, ouvre ta bouche !

J’ai découvert la 1ère édition de l’almanach lunaire et menstruel Graines de Lune (que je te conseille, j’adore !). Dans cette 2e édition, on peut voir sur une des pages, une comparaison de nos organes buccaux et génitaux. Ainsi, j’ai appris que l’anatomie de la gorge (larynx) ressemble à celle de l’utérus, la bouche ressemble à celle du vagin, et les cordes vocales sont proches du plancher pelvien. Il se trouve qu’au stade embryonnaire, les ovaires et les cordes vocales sont un seul organe, qui se divise ensuite. Leur connexion est confirmée par le plus gros nerf de notre corps, qui nous traverse de la gorge à l’utérus, le nerf vague. Celui-ci active le système parasympathique, et permet au système nerveux (et donc au corps) de se détendre. D’où l’intérêt de privilégier la respiration par le diaphragme et le chant pour augmenter les chances d’ouverture du col de l’utérus.

Ce que je pourrais te conseiller également, c’est de lâcher les questions dans ta tête et te connecter à ta sagesse ancestrale, à ton corps de femme, à toutes les femmes avant toi (y compris celles de ta lignée) qui font que tu es là aujourd’hui. Si tu as peur de ne pas y arriver, sache que ton utérus, lui, sait !
Tu peux également te relier à toutes les femmes qui accouchent au même moment que toi quelque part dans le monde. Cela peut t’aider à vaincre la solitude vécue au moment de l’enfantement.

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L’imprévu

Tu as probablement en tête comment tu aimerais que se passe ton accouchement. Peu importe le choix de départ. Et puis, tu apprends que ton bébé est en siège alors ça vient changer la donne, que le déclenchement entraîne une cascade d’autres manipulations, que l’accouchement à la maison (ou à la maison de naissance) nécessite un transfert à la maternité, qu’une césarienne devra être nécessaire, que la naissance est finalement imminente et que bébé s’apprête à arriver à la maison ou dans la voiture…

Il peut s’avérer utile d’anticiper ces différents scénarios avec les personnes qui t’accompagnent pour ta grossesse ou avec une doula et te renseigner sur les étapes de la naissance pour sentir quand c’est le bon moment pour partir à la maternité par exemple 🙂
Il est aussi possible de prévoir dans un plan de naissance, ce que tu veux et acceptes dans le cas de figure d’une césarienne, d’un positionnement du bébé en siège etc.

Et enfin, peux-tu envisager l’idée que c’est aussi ton bébé, sur un certain plan, qui choisit la manière dont il veut naître ? Histoire de dédramatiser les conditions de sa naissance qui ne t’appartiennent pas entièrement !

3/ Peur de faire caca

dessin d'un caca

Il arrive d’avoir peur de faire caca pendant l’accouchement. Ce qui est finalement dommageable car cela empêche de se relaxer et peut bloquer le processus naturel d’accouchement avec par exemple un col qui ne s’ouvre pas.

Déféquer est intime, accoucher aussi. Alors l’un ajouté à l’autre, cela confirme que la femme a un énorme besoin d’intimité pour enfanter tranquillement ! Qui a déjà vu un mammifère accoucher au milieu d’une prairie en pleine journée ?

D’où l’importance de préserver une ambiance cocon, avec des lumières tamisées sans avoir 12 médecins stagiaires qui assistent pour la première fois à la naissance de jumeaux et qui t’observent comme une bête curieuse ! Tu es généralement libre d’organiser ton espace à la maternité comme tu l’entends. Souvent, cela ne nous vient pas à l’esprit, mais pourquoi pas amener des tentures, des lumières tamisées et créer ton ambiance ? Il suffit juste de se l’autoriser !

Pour revenir à la peur de « se lâcher », sache que les professionnels de santé sont hyper habitués à cela, ils dégagent la crotte sans même que tu n’aies réalisé quoique ce soit.
Voici une vidéo humoristique qui dédramatise cette peur :

4/ Peur de la douleur

Ici, c’est moi

Entre les films qui montrent des accouchements où les femmes hurlent à la mort, les récits négatifs des unes et des autres, on a souvent en tête qu’un accouchement est douloureux voire traumatisant. Surtout dans un pays comme la France qui met en avant l‘analgésie péridurale.

Dans certaines cultures, la douleur n’est pas mise en avant et les femmes sont silencieuses pendant leur accouchement (Balkans, certains pays asiatiques).

Et enfin, d’autres femmes vivent carrément des orgasmes pendant leur enfantement ! Tu peux voir une courte vidéo anglophone à ce sujet.

Alors, je te propose de remplacer le mot DOULEUR par INTENSITÉ.

Le but du jeu est ensuite de traverser les vagues. Si on les prend de plein fouet, on boit la tasse. Si on apprend à nager, on surfe dessus.

Ensuite, l’important est aussi d’exprimer cette peur, que ce soit en amont comme pendant l’accouchement.

Je me rappelle avoir dit à ma sage-femme, pendant mon 2e accouchement, « J’ai peur de la contraction suivante ». En fait, je déchargeais !
Elle a dit à la stagiaire sage-femme présente ce jour-là que ce que j’avais dit était bénéfique. L’émotion n’est pas retenue, elle circule, est en mouvement et contribue au bon déroulement de la naissance.

Pour te préparer plus en profondeur, il existe la méthode Bonapace (pas encore expérimenté) avec le livre Accoucher sans stress avec la méthode Bonapace.

J’avais apprécié le livre J’accouche bientôt, que faire de la douleur ? de Maïtie Trélaün.

Quantik Mama propose une formation en ligne « Transcender la douleur » et basée sur la méthode Bonapace.

5/ Peur de mourir

dessin tête de mort

Il y a chaque année en France environ 750 000 naissances.

75, c’est le nombre moyen de mères qui meurent par an entre le stade de la grossesse (29%) et les 1 an de leur bébé (29%). L’accouchement (entre 0 et 7j après la naissance) est concerné dans 42% des cas. Soit 1/10000. Ces statistiques proviennent du film de Nina Narre Faut Pas Pousser.

2 jours avant que mon fils ainé ne naisse, je me baladais avec une amie et je lui exprimais cette peur de mourir. Elle était déjà apparue plus tôt dans la grossesse, mais elle réapparaissait là.

A un moment donné, pendant l’accouchement, la femme peut éprouver l’impression de mourir (ceci n’est pas systématique mais relativement courant). Cela s’appelle la phase de désespérance. C’est quand tu sens que tu ne peux pas supporter plus, sinon tu crèves. Mais si cela peut te rassurer, c’est le signe que la naissance est imminente, qu’il s’agit de la dernière ou de l’avant-dernière contraction !

Accoucher est un rite de passage qui nous emmène dans cette sphère qui frôle la mort. On est sur le fil. C’est la magie de la vie, l’endroit où l’on ne contrôle plus rien, comme la mort.

La naissance d’un bébé est aussi une forme de mort pour lui.

Tu peux voir à ce propos mon article sur la naissance de l’âme qui parle d’une âme en cours d’incarnation, qui a témoigné de son expérience à Anne Givaudan et Daniel Meurois, connus pour leurs voyages astraux.

6/ Peur que ton bébé meure

La mort d’un enfant (in-utéro, à la naissance ou après) est ce qu’il y a de plus injuste, illogique et de plus douloureux pour le parent qui le vit.

Ma formatrice, Marie-Françoise Noguès (pour la pratique en épigénétique méthode Noguès), nous disait que cela équivaut à de la torture, qu’il faut environ 2 ans pour commencer à « revivre ».

Si tu as déjà vécu cette expérience, ta peur est adaptée. Voici un article sur le deuil périnatal.

Si tu n’as pas ce vécu et que tu as vraiment très peur que ton bébé (ou que ton enfant qui grandit) meurt, il se peut que tu sois marquée par le vécu des générations précédentes et que tu portes cette mémoire.

Pour cela, je pense à 2 démarches qui pourraient t’accompagner pour baisser cette peur :

Profiter de la vie, au lieu de braver la mort et d’être dans le combat. Prendre le temps de vivre, arrêter de courir après le temps.

– Prendre conscience des mémoires transgénérationnelles, faire des recherches familiales. Aller voir du côté de la psychogénéalogie est aussi une bonne piste.

Ma sœur médium passeuse d’âme (j’en parle dans la 1ere peur ci-dessus) peut aussi t’accompagner pour emmener dans la lumière ces êtres décédés. En plus de « comprendre », cela a l’avantage de modifier les données et enlever la peur en excédant.

Enlever cette peur fera que tu seras moins vigilant.e à vouloir sauver ton enfant des griffes de la mort. Tu pourras refaire confiance en ton instinct de parent qui s’activera au bon moment tout seul, et plus en permanence.

7/ Peur de l’hémorragie de la délivrance

globules rouges

Cette peur touche généralement les femmes qui décident d’accoucher à la maison (AAD), ou l’entourage qui a peur pour la femme ayant ce projet.

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L’hémorragie de la délivrance, c’est lorsqu’un petit morceau de placenta reste collé dans l’utérus et l’empêche de retrouver sa forme initiale. En cas d’AAD, il y a impossibilité de transfert à l’hôpital.

Cela fait peur, et c’est compréhensible car elle rappelle la mort par hémorragie, qui consiste à se vider de son sang en 45 secondes. Il y a donc urgence à agir.

Le film documentaire Faut pas pousser de Nina Narre, nous apprend qu’en France, sur 75 décès maternels (de la grossesse au 1 an du bébé), seuls 4 sont dus à l’hémorragie de la délivrance (dont 2 au cours d’une césarienne).

Quand la parturiente est à l’hôpital, elle est prise en charge rapidement. Et en cas d’accouchement à la maison, les sages-femmes ont ce qu’il faut pour enrayer une hémorragie de la délivrance.

Personnellement, c’était une de mes peurs, surtout pour mon premier enfant. Elle était due au vécu de ma mère pour la naissance de mon petit frère.

Ma sage-femme m’avait conseillé de faire de l’acupuncture. L’acupunctrice avait travaillé sur l’organe de la rate, et l’avait senti plutôt fort et donc à faible risque d’hémorragie. Cela m’avait rassuré.

Une sage-femme et doula, est venue témoigner de son expérience et de sa sagesse lors de ma formation de doula. D’ailleurs, j’avais vu cette personne à la fin de ma première grossesse pour exprimer mes peurs et être rassurée. Elle avait eu le rôle de doula ponctuelle. Elle nous raconta l’anecdote d’une femme qui avait donné naissance chez elle. Puis s’en était suivie une hémorragie de la délivrance. Une des deux sages-femmes présente lui avait dit ceci : « Tu n’as pas besoin de rendre les liens du sang visibles ». Et la femme s’était aussitôt arrêtée de saigner ! Incroyable ! La sage-femme avait constaté que cet événement peut arriver quand, dans la lignée, un membre n’a pas été reconnu, et sa présence s’exprime par ce biais-là.

Toujours bon à savoir !

8/ Peur de l’hôpital

symboles de l'hôpital

Le progrès médical a été fulgurant ces 2 derniers siècles. Beaucoup de personnes font confiance en la médecine car elle a permis de sauver des vies.

Il y a aussi l’autre côté de la pièce. La médecine a été impliquée dans des essais sur les personnes sans aucun état d’âme et a été responsable de nombreux morts.

Quoiqu’il en soit, ces 2 faces de la médecine se retrouvent en chacun de nous et dans l’inconscient collectif. Selon ton vécu, l’histoire familiale et le degré de recherche intellectuelle personnelle, les personnes seront plus ou moins confiantes dans le système médical. De même, les violences obstétricales ont leur rôle à jouer dans cette méfiance.

Il me paraît important de réaliser que cette peur peut avoir un réel impact lors de l’accouchement.

Si tu as un projet de naissance à la maison parce que tu fuis absolument l’hôpital, je pense que cette peur doit être explorée pour pouvoir envisager toutes les possibilités, dont celle d’aller à l’hôpital en cas d’urgence.

C’est l’occasion de bien te renseigner sur les soins et interventions qui te correspondent et sont en accord avec toi, et celles qui ne le sont pas, pour pouvoir affirmer tes choix auprès du personnel hospitalier.

Je pense faire partie de cette catégorie, surtout avec les mesures mises en place depuis le « covid ». Pour ma part, cette peur s’est matérialisée par une appendicite (avec opération) et pas avec l’accouchement.

Cela m’a permis de voir que j’étais capable d’affirmer mes valeurs et ma volonté face à L’AUTORITÉ MÉDICALE (pour tout geste touchant à mon intégrité physique) et de faire le constat que j’ai été entourée de personnes bienveillantes et à l’écoute.

Enfin, on peut aussi décorréler « le collectif hôpital » des « individus qui y travaillent ».

9/ Peur du handicap

symboles de 3 personnes dont une handicapée

J’imagine que chaque maman en devenir se pose au moins une fois la question du handicap potentiel de son bébé, d’une malformation ou d’une problème de santé quelconque.

J’ai été confrontée à cette peur lors de mes 2 grossesses. Je sais que pour la première, c’était lié au fait que j’ai eu un petit frère atteint de trisomie 21 avancée. Ma mère et mon beau-père avaient alors décidé de ne pas vivre l’expérience d’accueillir ce petit être en faisant une ITG (interruption thérapeutique de grossesse). C’est sans jugement de ma part, car c’est le genre d’expérience dont la décision revient à l’intime de chacun.

Pour la 2e grossesse, ma thérapeute en méthode Noguès y voyait le signe que le 2e enfant handicapé soit une charge pour l’aîné, notamment à la mort des parents. Car c’est ce qui arrivait naturellement dans les familles auparavant. Pas toujours facile de dégoter la peur racine ! Mais cette méthode d’apprentissage est très efficace pour ça. Donc si tu as cette peur, ce que j’exprime peut te donner une piste, mais je ne généralise pas mon expérience.

Aujourd’hui, beaucoup de pathologies sont détectables pendant la grossesse, notamment la prise de sang et l’échographie pour la trisomie. Les autres sont vues pendant les échographies et les soins peuvent être anticipés. Et enfin, d’autres peuvent se voir uniquement à la naissance du bébé.

Chaque personne réagira différemment à l’annonce d’une maladie, d’un handicap ou d’une malformation.
C’est peut-être l’occasion de découvrir quel est le cadeau caché derrière une telle expérience ?
Qu’est-ce que cet être avec sa particularité vient t’enseigner ?

Ce paragraphe m’a fait penser à cette citation :

Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé, le courage de changer ce qui peut l’être, et la sagesse de distinguer l’un de l’autre.

Marc Aurèle

10/ Peur de ne pas avoir l’enfant qu’on attend

Ah les attentes et les projections !! Parfois, en plus de celles des individus formant le couple, s’ajoutent celles de l’entourage proche (grands-parents ou autres).

Voici 2 remarques à ce propos :

Je t’invite à noter en étant enceinte (ou avant) toutes les attentes que tu aurais tendance à projeter sur ton bébé : sexe, critères de beauté, tempérament, caractère quand il grandit etc. Plus on est honnête et au clair avec soi-même, plus on peut prendre de la distance avec ses attentes pour pouvoir accueillir CE QUI EST au lieu de CE QUE L’ON VOUDRAIT.

Ce processus permet de reconnaître des parts enfouies en soi que l’on aurait tendance à soit ne pas voir, soit vite mettre de côté (par honte ou culpabilité). Quand on les reconnaît, elles prennent finalement moins de place et l’acceptation de CE QUI EST peut avoir lieu.

En revanche, rester accroché.e à ses attentes fait qu’on en devient dépendant.e et qu’on peut facilement tomber dans le rôle de « victime de la vie ». Or, il est généralement meilleur de se sentir « puissant » et dans l’action, plutôt que passif et victime.

Parfois, ces attentes sont transmises de génération en génération, selon l’histoire familiale et te sont donc généreusement transmises.

Exemples : il vaut mieux avoir des filles, ou l’inverse, ou encore un certain nombre d’enfants etc.

Comme un vieux meuble style vaisselier que tu aurais reçu en héritage, tu peux décider que cette attente transformée en croyance, ne t’appartient plus.

Concrètement, tu prends conscience de ce qui résonne le plus en toi comme croyance, et tu visualises que tu t’en sépares (que tu l’amènes à Emmaus 😉 en remerciant ce don familial et en acceptant de le lâcher, et que tu souhaites un « meuble » plus moderne qui correspond à qui tu es aujourd’hui.

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11/ Peur d’être une mauvaise mère

mère et enfant

Si tu as la croyance que tu peux faire du mal à ton enfant, que tu ne pourras pas l’aimer, que tu seras une mauvaise mère…stp, sois vigilante à la dépression post-partum (c’est un baby blues qui dure et qui peut toucher les pères également).
Si cette peur est trop présente chez toi, tu peux avoir le cas de figure où tu n’as pas d’enfant, comme ça, tu esquives la peur. Tu peux avoir le cas où tu es enceinte, ou as déjà des enfants.

Toutes les mères font des erreurs

Et voilà, comme ça, tu peux te détendre ! Si tu es parent, tu fais et feras des erreurs avec tes enfants. Souvent différentes des générations précédentes. Parfois tu crieras alors que tu ne le veux pas au fond, tu diras des choses comme ce que tu as entendu enfant, alors que tu t’étais jurée de ne jamais redire la même chose etc. Une erreur, si je la traduis en langage de Communication Non Violente, c’est faire une action qui ne nourrit pas les besoins de tout le monde dans une situation donnée. Ce qui arrive relativement souvent, non ?

Plus on voit nos erreurs, plus on peut s’améliorer ! Mais à condition de s’autoriser à en faire. Car plus on culpabilise, plus on se rend coupable, et moins on y parvient. Ce qui est grave, c’est ce qui est passible de prison. Alors que nos erreurs sont source de croissance… à condition d’oser se remettre en cause. Tu peux voir mon article à propos de la culpabilité.

L’attachement n’est pas de l’amour

Un truc qui peut t’aider (enfin je l’espère), c’est de te dire qu’avant les 3 ans de l’enfant, l’amour n’a rien à voir dans le fait de t’occuper de ton bébé. Oui, tu lis bien, cela veut dire qu’il n’est pas vital.

L’amour est très important pour le développement de l’enfant, mais l’enfant le capte et l’apprend après ses 3 ans quand son cerveau prend de la maturité, grâce à la tendresse, la communication, la disponibilité que ses parents lui offrent. L’amour lui apprendra à être en confiance dans ses relations.

Ce qui est vital, c’est l’attachement, ou l’instinct maternel. C’est le lien naturel qui vous unit qui fait que tu lui amènes soin et protection. C’est aussi cela qui fait que tu ne le jetteras pas par la fenêtre même si tu l’entends pleurer et que tu en as marre, que tu te relèves la nuit pour le nourrir alors que tu préfèrerais dormir, que tu lui nettoieras ses cacas et ses vomis sans être (trop) dégoûtée etc. Cela se fait grâce à l’hormone de l’attachement maternel, l’ocytocine, sécrétée naturellement par ton cerveau (dans l’hypophyse plus exactement).

Ce lien d’attachement est inné. Cela veut dire qu’il est en toi, tu n’as pas à l’apprendre. Alors, parfois, quand on a eu une mère qui n’a pas su faire ou qui a été maltraitante (en plus de celles au dessus dans la lignée)…ben on peut avoir cette peur.

Donc l’idée est de retrouver ta nature profonde de femme qui sait, et dont l’instinct se mettra en route dès lors que l’enfant naîtra.
Si tu manques d’ocytocine pendant la grossesse (ça m’est arrivé!), tu peux la renforcer naturellement en faisant des câlins à des êtres proches, ton animal domestique, en dansant et en chantant, en embrassant et faisant l’amour, en étant écoutée… tout ce qui te fait te sentir appréciée et aimée. Cela sera toujours ça de gagné pour favoriser des contractions efficaces le jour de ton enfantement.

Si c’est plus difficile pour toi, même à la naissance de ton bébé, tu peux favoriser la remontée d’ocytocine en privilégiant la proximité avec ton bébé (par l’allaitement, le portage, le cododo).

Quelques questions complémentaires

– Comment j’ai été aimé.e enfant ?

– Qu’est-ce qu’une mauvaise mère pour moi ? Concrètement, quelles sont les attitudes que je n’aimerais pas avoir ?

– Qu’est-ce qu’une bonne mère pour moi ? Qu’est-ce que j’aimerais vivre et avoir comme comportement ?

Répondre à ces questions peut te permettre d’avoir une ligne de conduite qui te correspond.

12/ Peur que la vie de couple en pâtisse, de ne plus avoir de temps pour toi

dessin d'un couple

Il est évident qu’à l’arrivée des enfants, la vie change, l’organisation aussi. On ne fait plus tout à fait les mêmes choses, ou pas au même rythme. Bon, ceci est valable pour les parents qui s’adaptent un minimum au rythme de leur(s) enfant(s).

On peut avoir la peur de n’être qu’une mère ou qu’un père et de délaisser les autres parts de soi : la vie affective, sexuelle, professionnelle, les passions.

Autrefois, les hommes avaient une sexualité à l’extérieur de leur couple. Leur femme était surtout la mère de leurs enfants. D’où les tromperies. Évidemment, cela existe toujours aujourd’hui, mais ce serait bien d’actualiser les données du passé en se disant qu’aujourd’hui, on peut tout réunir au sein d’un seul et même couple.

Les femmes, quant à elles, étaient cantonnées à la maison, n’avaient pas le droit de disposer de leur salaire (jusqu’en 1907) ni d’avoir leur propre compte en banque (jusqu’en 1965). Avoir des enfants a donc fini par être vu comme enfermant et elles ont voulu se libérer (d’où le courant féministe d’après guerre).

Pourtant, cet équilibre est possible en revoyant son histoire, celle de sa lignée, ses croyances, et en acceptant de modifier ce qui est obsolète.

Pour ce sujet, cela me plaît de te recommander 2 blogs d’hommes que j’ai connus dans le monde des « blogueurs » :

l’harmonie des corps pour ce qui concerne la sexualité et le couple (histoire d’amener un peu de piment, répondre à certains questionnements et apprendre des choses sur ce plan).

papa is not perfect d’un père qui met l’accent sur cultiver le sentiment amoureux dans le couple et la bienveillance envers ses enfants.

En ce qui concerne le temps pour toi, et bien, cela dépend de ta situation familiale (si tu as d’autres enfants à t’occuper ou pas), si tu as du soutien (famille, amis, mode de garde)…Cela vaut le coup d’anticiper et de prévoir des moments rien que pour toi pour avoir une bulle d’oxygène.

Pourquoi ne pas créer, en plus d’une liste de naissance, une liste spéciale maman pour recevoir des plats tout prêts, un massage ou un soin rebozo, un hamman, aller t’acheter un vêtement avec une amie, un bon de 2h de garde de bébé etc ? Et une liste spécial papa comme garder une activité à l’extérieur, voir des amis, aller à des cercles d’hommes…
Et enfin un petit contrat spécial couple pour se réserver des moments en amoureux !

Voilà, j’espère que cet article t’aura permis une introspection efficace ! Tu es bienvenu.e pour partager les peurs qui sont les plus fortes chez toi, ou d’autres non mentionnées ici. Tu peux également partager l’article autour de toi 🙂

Si vous avez aimé l'article, que dites-vous de le partager ? ;)

2 commentaires

  • Carine

    Tu présente là en effets plusieurs peurs et craintes que j’ai eu lors de mon accouchement. Je continue à prier tous les jours que mon enfant puisse rester en bonne santé tout au long de sa vie.
    Très bon article. J’aurais souhaiter le lire avant mon accouchement, ça m’aurait beaucoup encouragé

  • Valériane

    Merci pour cet article très enrichissant 🙏🏻 Je trouve cela intéressant de prendre conscience de ses peurs et je me rends compte que la préparation grossesse, accouchement et venue de l’enfant est importante !

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