Qu’est-ce que le parentage proximal ?
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J’ai découvert ce qu’était le parentage proximal avec le début de ma vie en collectif. J’ai pu expérimenter ce mode de maternage avec mon premier bébé, et avec les suivants ailleurs.
2 bouquins ont complété les exemples que je voyais autour de moi : Le concept du continuum de Jean Liedloff, et Elever son enfant autrement de Catherine Dumonteil-Kremer.
Il n’y a rien de bien nouveau dans ce concept, à part un retour à plus de naturel et de simplicité !
Le terme « parentage » est un néologisme issu de l’anglais qui possède plus de nuances. La parentalité serait plutôt le fait d’être parent, et « parentage » (parenting), la manière dont est exercée cette parentalité.
Le parentage distal versus le parentage proximal
Le parentage distal
Le parentage distal est ce qui se pratique le plus dans les sociétés occidentales.
C’est le fait d’être éloigné du bébé dès sa naissance dans ses étapes de vie suivantes :
– Son arrivée au monde : Il se fait généralement à la maternité et dans moins de 1% des naissances en France, à la maison, qui est le berceau de sa conception et donc de l’endroit qui paraîtrait le plus naturel pour arriver au monde. A la maternité, la norme est de mettre le bébé dans un espace à côté du lit de la mère, voire dans une chambre séparée en cas d’intervention médicale.
– Retour à la maison : Généralement, le bébé est mis dans sa chambre, donc en dehors de l’espace des parents. Du matériel de puériculture élaboré permet de poser le bébé.
– Entre ses 2 mois et demi et 1 an : Selon les pays, si les mères veulent avoir un revenu, elles font garder leur bébé dans une garderie ou par une assistante maternelle.
– Dès 3 ans ou 6 ans jusqu’à ce qu’il parte du foyer familial : L’école est le lieu de garde tout trouvé pour les enfants.
Voici une citation de Pierre Rabhi qui pourrait résumer ce morcelage et cette séparation des générations entre elles :
De la maternelle à l’université, on est enfermé (on appelle cela le « bahut »), puis tout le monde travaille et vit dans des « boîtes » plus ou moins petites ; pour s’amuser, on va en boîte et on y va dans sa « caisse » ; enfin, on rentre dans une boîte à vieux et on retrouve la dernière boîte que je vous laisse deviner !
Pierre Rabhi
Le parentage proximal
A l’inverse, le parentage proximal est le fait de privilégier une proximité physique étroite avec nos bébés et le temps passé avec eux quand ils grandissent.
Cela ne veut pas dire qu’ils doivent devenir le centre de l’attention au point de s’oublier, mais qu’ils ont le droit de recevoir une attention particulière pour leurs besoins physiques et affectifs, surtout lorsqu’ils sont le plus vulnérables, c’est à dire bébés.
Au delà des pratiques liées, il est le révélateur d’un lien fort et profond entre les parents et leur bébé, avec un amour visible et démonstratif. De là en découle généralement le style éducatif de la parentalité positive.
On pourrait se dire qu’il n’est réservé qu’aux mères (« maternage proximal »), mais les pères ont toute leur place dans cette nouvelle (et si ancienne) manière d’être avec leur bébé. Cette pratique renforce le lien d’attachement entre eux et leur bébé, leur place au sein du foyer, et permet plus d’équivalence en terme de fonction parentale.
Le parentage proximal concrètement
Généralement, le parentage proximal s’apparente à différentes pratiques nommées ci-après :
1- Naissance respectée pour favoriser l’attachement maternel
L’invention des hôpitaux et autres centres de santé, reste relativement récente dans l’histoire de l’humanité. Les femmes ont toujours donné naissance chez elles. Les maternités ne sont pas égales face à ce que je n’hésiterais pas à appeler la déshumanisation des naissances.
Tu peux consulter la rubrique « périnatalité » du blog qui encourage les parents à aller dans ce sens.
2- L’allaitement
Il est juste de dire que même si, à notre époque, les femmes ont la possibilité de donner du lait artificiel à leur bébé, l’espèce humaine a survécu grâce à l’allaitement maternel (et pas grâce à Nestlé).
Voici 2 articles à propos d’allaitement maternel qui pourraient t’être utiles :
– Les 10 commandements pour réussir ton allaitement
Dans la boutique, tu retrouveras les informations de cet article sous forme imprimable.
3- Le cododo
J’imagine mal la femme de Cro Magnon laisser son bébé loin d’elle pendant son sommeil au risque de le voir se faire bouffer par le premier prédateur venu.
Même si l’évolution de l’Homme fait que l’on a gagné en intelligence et en confort, les besoins du petit de l’Homme, complètement dépendant de ses figures d’attachement, n’ont guère changé. Nous avons toujours un cerveau reptilien qui a un besoin fondamental de sécurité.
Le cododo est le fait de dormir proche de son bébé. Nous verrons dans un autre article en quoi cela consiste, dans quelles situations cela n’est pas adapté, et comment privilégier une manière de le vivre de façon agréable pour tout le monde.
4- Écoute des pleurs
Cette variable va de pair avec la pratique précédente.
Le bébé étant éloigné de ses parents dès le plus jeune âge, cela s’est souvent accompagné d’injonctions et de paroles d’experts qui ont préconisé de laisser les bébés pleurer pour que l’enfant se soumette le plus rapidement possible au rythme des parents.
Un bébé que l’on laisse pleurer seul sans répondre à ses besoins développe des hormones de stress (cortisol). Au bout de quelques jours ou semaines, il finit par s’arrêter de pleurer, mais au prix d’être un bébé déprimé, qui exprime moins ses besoins. Il ne faut pas s’étonner qu’ensuite, autant de personnes développent des troubles psychiques et ont de grandes difficultés à écouter et prendre soin de leurs besoins.
Écouter les pleurs de son bébé revient à écouter ses besoins, car c’est par ce biais qu’il arrive le mieux à le faire.
Je t’invite à lire mon article sur les pleurs des bébés, qui pourra te renseigner sur les pratiques à éviter et celles à privilégier, voire à découvrir.
5- Le portage
Les matériels de puériculture ont permis aux mères de libérer leur bras mais le problème est qu’ils ont en quelque sorte « enfermé » leur bébé. Lorsque celui-ci est mis dans une poussette ou un parc à bébé à un âge où il veut explorer le monde, il est évident que ce n’est pas adapté. Cela tranquillise les parents de plus en plus apeurés par le monde extérieur (que l’enfant se blesse par exemple) mais l’enfant devient de plus en plus passif.
Le portage permet au bébé de s’ouvrir petit à petit au monde. De plus, il est bercé par les mouvements de ses « porteurs » et commence à exercer sa motricité, ce qui le rend actif. Quant aux porteurs, ils peuvent continuer à vaquer à leurs occupations.
Voici une conférence TEDx d’une maman (avec son bébé porté sur la scène) qui explique en quoi le bébé humain a besoin d’être porté.
6- Hygiène naturelle infantile
Enfin, dans le même ordre d’idée, l’invention des couches est relativement récente, et celles-ci ne sont pas accessibles partout dans le monde. Donc, comment font les peuples qui n’ont pas accès aux couches ?
Elles sont certes un confort dans nos vies d’occidentaux, mais elles déconnectent le bébé de son besoin d’élimination que les parents « cachent » dans les couches, jusqu’au moment de la propreté où le sujet redevient important avant l’entrée à l’école.
L’hygiène naturelle infantile est d’abord et avant tout le fait de communiquer avec son bébé sur son besoin d’élimination (urine et selles).
Si tu veux en savoir plus sur l’hygiène naturelle infantile, voici ce que c’est précisément et comment la mettre en pratique.
Tu peux aussi acheter sur la boutique le petit guide prêt à imprimer, qui te permettra de démarrer la pratique.
J’espère que cet article t’aura permis d’éclaircir cette notion de « parentage proximal » et te donner envie de t’y mettre, malgré le courant normé.
C’est de toutes façons une pratique en voie de réapparition, parce qu’il existe du matériel de plus en plus créatif et adapté (pour le portage par ex), des informations et de l’aide possible (pour l’allaitement), parce que l’accès aux maternités devient compliqué et les femmes ont une envie d’autonomie de plus en plus grande, parce que les couches pèsent dans un budget familial…